Suite à la chute de l'URSS, la Fédération russe tente tant bien que mal de se reconstruire. Sur le plan économique, la Russie a énormément de difficultés à passer à l'économie de marché. En effet, il faut passer d'une économie nationalisée et totalement gérée par l'Etat à une économie privée. La Russie, comme les autres pays de l'ex Union soviétique, se trouve alors confrontée à deux difficultés majeures. La première réside dans le fait qu'aucun de ces pays n'a connu d'expérience capitaliste dans le passé, ce qui rend la tâche compliquée. Il s'agit en effet d'innover, ce qui n'est pas une chose évidente. La deuxième difficulté est celle de trouver des investisseurs étrangers.
Pour passer à l'économie de marché, la Fédération russe opte pour une transition par étapes. Ainsi son président Boris Eltsine opte pour la « thérapie de choc », à savoir la libéralisation des prix et la privatisation. Cependant, il se trouve freiné dans sa politique à cause des conséquences économiques et sociales qu'engendrent ses mesures. En effet, dans le domaine économique, la libéralisation des prix et la privatisation seraient synonymes de chômage, de hausse des prix, d'inflation. Au niveau social, c'est le secteur agricole qui est touché. Eltsine souhaite en effet mettre en place une réforme agraire qui viserait à reconstituer la classe de propriétaires ruraux. Or, cette reconstitution est redoutée à la fois par les travailleurs agricoles et les dirigeants de ses exploitations collectives. Enfin, concernant les privatisations, les citoyens russes se sont vus accorder des « bons de privatisation » toutefois avec la forte inflation, ces bons ont perdu toute valeur et seuls les riches ont pu en bénéficier. Finalement, au lendemain des élections de décembre 1993, Eltsine propose une nouvelle voie pour le développement économique. Il s'agit alors d'allier la transition à l'économie de marché et la baisse de l'inflation (d'environ 3% à 5% par mois).
La première victime de ces réformes économiques est la société. Touchée par la baisse des revenus, le chômage grandissant et l'augmentation de la population, la société tend vers l'appauvrissement. La Russie post soviétique est alors en pleine crise sociale. Pourtant parallèlement, une poignée de personnes s'en est sortie grâce notamment aux « bons de privatisation ». Le défi de la Russie est alors d'arriver à se développer tout en conciliant la
pauvreté, les élites et une classe dite « intermédiaire ».
[...] L'inflation galopante que connait par ailleurs l'économie à l'époque ne n'arrange en rien la situation et contribue surtout à aggraver ses inégalités. Toutefois, malgré cela, une partie de la population se retrouve entre ces deux groupes B. Les débuts fragiles de la classe moyenne russe En effet, ces personnes ont soit trop de revenus pour faire partie de ceux qui ont vraiment été affaiblis, soit ils n'en ont pas assez pour faire partie de ceux qui se sont enrichis. Cette classe intermédiaire est alors considérée par les chercheurs comme la classe moyenne russe. [...]
[...] Ce n'est cependant pas le cas de la classe moyenne. Rappelons que cette dernière est issue d'une reconversion opérée après la crise de 1998 et que de ce fait, elle n'est pas encore assez mûre pour pouvoir prétendre durer. L'inquiétude de ceux qui la composent est alors compréhensible en ce sens qu'ils ont réellement fait des efforts pour essayer de se sortir de la crise et qu'ils ne souhaitent en aucun cas y replonger. Beaucoup témoignent alors de cette peur qui les envahit comme c'est le cas de Tatiana Chichkova, une moscovite de vingt neuf ans qui est auditrice. [...]
[...] Enfin, concernant les privatisations, les citoyens russes se sont vus accordés des bons de privatisation toutefois avec la forte inflation, ces bons ont perdu toute valeur et seuls les riches ont pu en bénéficier. Finalement, au lendemain des élections de décembre 1993, Eltsine propose une nouvelle voie pour le développement économique. Il s'agit alors d'allier la transition à l'économie de marché et la baisse de l'inflation (d'environ à par mois). La première victime de ces réformes économiques est la société. [...]
[...] Ainsi, le PIB du pays baisse de 50% entre 1992 et 1999, plaçant la Russie non plus à la 48e place mondiale mais à la 95e place. Par ailleurs, le chômage tant redouté est bel et bien présent et touche presque un quart de la population active. La thérapie de choc menée par Eltsine n'a pas eu les résultats escomptés et s'est finalement soldée par la fermeture d'un nombre considérable d'usines. Parmi elles, les usines du secteur agricole, ce qui déboucha sur la chute imprévue de la production agricole. La population en quête d'autosuffisance alimentaire dû alors se tourner vers les cultures privatives et l'entraide. [...]
[...] La Russie a donc sa propre classe moyenne, dont la définition n'est pas encore clairement définie. Depuis la fin de l'URSS, sa constitution a été chaotique puisqu'un début s'est fait sentir, puis elle a disparu à cause de la crise de 1998. Elle a refait son apparition après la crise de 1998 mais elle a de nouveau disparu avec la crise de 2008. Finalement, cette classe moyenne russe a un défaut majeur ; elle n'est pas assez forte pour survivre lors d'une crise. [...]
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