L'insécurité, dans son acceptation classique peut être définie par le fait qu'un individu soit soumis à la dérive arbitraire de l'Etat : sa tranquillité et sa sûreté physique ne sont plus assurés. L'insécurité a trait à la peur et à la menace physique. La mise en place de l'état de droit a ainsi pour but d'assurer la sécurité intérieure des sujets. Le sujet politique doit être protégé de la mort, des agressions et des traumatismes. Le développement de la démocratie et le respect des droits de l'homme sont donc apparus comme les corollaires nécessaires de la sécurité. Mais, entre les Etats, la guerre régnait toujours : si le sujet pouvait être assuré d'une sécurité intérieure, la « guerre de tous contre tous » s'illustrait dans les guerres traditionnelles interétatiques : l'insécurité est l'état de nature entre les Etats.
Cependant, la fin de la guerre traditionnelle et l'apparition de nouvelles formes de violence ont modifié cette définition de l'insécurité. L'individu moderne voit sa tolérance à la violence baissée au fur et à mesure que les protections civiles et sociales se durcissent. Ainsi, sa quête sans fin de protection peut paradoxalement crée ce sentiment d'insécurité. Il se manifeste alors dans le « décalage entre des attentes socialement construites de protection et les capacités effectives d'une société donnée à les mettre en œuvre » selon la définition de Robert Castel.
Les sociétés modernes qui se fondent sur la lutte contre l'insécurité sociale ont-elle crée une nouvelles forme d'insécurité civile ?
La recherche sans fin de protection sociale crée ce sentiment d'insécurité marqué par une véritable « frustration sécuritaire ». Si l'insécurité sociale est aussi bien réelle, on peut alors se demander dans quelle mesure elle est le creuset de nouvelles formes d'insécurité civile et de violence.
[...] Exemple (presque un idéaltype) des banlieues : forts taux de chômage, emplois souvent précaires, activités marginales, habitat dégradé, urbanisme sans âme, promiscuité de groupes d'origines diverses ayant parfois du mal à cohabiter, jeunes désarmés et désoeuvrés qui expriment violemment leur malaise, par la délinquance (trafic de drogue, recel, incivilités, tensions et agitations avec la police) : insécurité sociale et civile se recoupent. D'où la nécessité d'une protection sociale prend part à un mouvement qui a commencé par l'obtention de l'égalité civile puis par l'égalité des droits sociaux. Elle est un rempart contre des événements indésirables dont l'occurrence est aléatoire dans la vie des individus. [...]
[...] Exemple de l'assiette : avant, l'insécurité était la famine. Maintenant, c'est la peur de manger des aliments cancérigènes. Même avec une assiette pleine, l'individu recherche encore une protection. Ainsi, ce mythe d'une sécurité totale n'est pas sain : pour Robert Castel, il marque une propension à être protégé qui exprime une nécessité inscrite au cœur de la condition de l'homme moderne. Cependant, il faut garder en mémoire que l'insécurité sociale est un manquement au pacte social et peut entraîner une insécurité civile. [...]
[...] Sentiment d'insécurité : frustration sécuritaire contemporaine qui est liée à l'affaiblissement de la couverture classique, mais aussi à un sentiment généralisé d'impuissance face au risque ; L'insécurité moderne n'est pas liée à l'absence de protection, mais à la quête sans fin de protection. Cette recherche de sécurité crée un sentiment d'insécurité. Dès qu'un risque est écarté, dès qu'un objectif est atteint, de nouvelles aspirations apparaissent. Ainsi, pour Robert Castel, la sécurité et l'insécurité sont les rapports aux types de protection qu'une société assure, ou pas. [...]
[...] Qu'est-ce que l'insécurité ? L'insécurité, dans son acceptation classique peut être définie par le fait qu'un individu est soumis à la dérive arbitraire de l'Etat : sa tranquillité et sa sûreté physique ne sont plus assurées. L'insécurité a trait à la peur et à la menace physique. La mise en place de l'état de droit a ainsi pour but d'assurer la sécurité intérieure des sujets. Le sujet politique doit être protégé de la mort, des agressions et des traumatismes. Le développement de la démocratie et le respect des droits de l'homme sont donc apparus comme les corollaires nécessaires de la sécurité. [...]
[...] Ainsi, sa quête sans fin de protection peut paradoxalement créer ce sentiment d'insécurité. Il se manifeste alors dans le décalage entre des attentes socialement construites de protection et les capacités effectives d'une société donnée à les mettre en œuvre selon la définition de Robert Castel. Les sociétés modernes qui se fondent sur la lutte contre l'insécurité sociale ont-elle crée une nouvelle forme d'insécurité civile ? La recherche sans fin de protection sociale crée ce sentiment d'insécurité marqué par une véritable frustration sécuritaire Si l'insécurité sociale est aussi bien réelle, on peut alors se demander dans quelle mesure elle est le creuset de nouvelles formes d'insécurité civile et de violence. [...]
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