Sciences humaines et arts, Ce qu'il advient du sauvage blanc, François Garde, Narcisse Pelletier, processus de déviance, Australie, Octave de Vallombrun, société de sauvages, étiquetage social
Pour illustrer le phénomène de la déviance, je vais m'appuyer sur le livre "Ce qu'il advient du sauvage blanc", de François GARDE. Publié en 2012, ce livre reprend le surprenant destin de Narcisse Pelletier, véritable marin abandonné sur les côtes de la péninsule du cap York en Australie en 1858. Ce livre est dédié à son histoire, mais du point de vue de Octave de Vallombrun (un Occidental "civilisé"). En s'appuyant sur des faits réels, François GARDE raconte comment Narcisse Pelletier est passé d'homme "civilisé" à un "sauvage".
[...] Ce qu'il advient du sauvage blanc – François Garde (2012) – En quoi l'exemple de Narcisse Pelletier nous permet-il de rendre compte du processus de déviance ? Mesdames, connaissez-vous l'ordonnance du 16 brumaire an IX ? Le 7 novembre 1800, le préfet de Police de Paris décrète ce qui suit : « Toute femme, désirant s'habiller en homme, devra se présenter à la Préfecture de Police pour en obtenir l'autorisation. [ ] Toutes les permissions de travestissement accordées jusqu'à ce jour sont et demeurent annulées ». [...]
[...] Ainsi, en quoi l'exemple de Narcisse Pelletier nous permet-il de rendre compte du processus de déviance ? I. Pour bien comprendre Avant de venir au cœur du sujet, je pense qu'il est nécessaire de vous résumer l'histoire en quelques mots. Narcisse Pelletier, un jeune matelot de 18 ans, est abandonné pour une raison inconnue sur une plage d'Australie, par le bateau qui l'emmenait. Alors qu'il est sur le point de mourir de soif et de faim, il fait l'heureuse rencontre d'une tribu de sauvages, qui va le recueillir ans plus tard, un navire anglais trouve Narcisse Pelletier, transformer en sauvage blanc. [...]
[...] Le passage d'un homme civilisé à un « sauvage » Narcisse Pelletier est à l'origine un homme civilisé, dans le sens où il est en accord avec les normes et les valeurs de sa société d'origine. Quand il sera abandonné sur l'île a priori déserte, mais où il fera la rencontre d'un groupe d'individus de sauvages, Narcisse va renoncer ou plutôt détruire l'ensemble des normes et des valeurs de sa société. En effet, les « sauvages » comme ils sont décrits dans le texte, partagent d'autres normes et valeurs que la société dont est issu Narcisse. [...]
[...] Pour conclure, nous pouvons constater que le livre Ce qu'il advient du sauvage blanc permet d'illustrer parfaitement le processus de déviance par le biais de l'histoire de Narcisse Pelletier. En effet, nous avons pu constater au travers de son histoire que la déviance est relationnelle dans la mesure où elle n'existe que dans une société. Narcisse était en accord avec les valeurs de sa société d'accueil, mais en désaccord avec la société « civilisée ». Ce livre permet aussi d'illustrer que la déviance est parfois quelque chose de douloureux, comme le laisse à penser l'expression : « parler [pour lui] c'est comme mourir [ Mourir de ne pas pouvoir penser à la fois ces deux mondes. [...]
[...] Auparavant, il ne ressemblait pas au groupe de sauvages, dorénavant la mutilation de son oreille l'éloigne de sa société d'origine. Au terme du chapitre 17, il ne reste plus que 4 mots inutiles à Narcisse « Narcisse Pelletier goélette Saint Paul » . III. « L'étiquetage » de Narcisse comme déviant Si Narcisse a adopté de nouvelles normes et de nouvelles valeurs sur l'île d'Australie, il n'en demeure pas moins qu'il est catégorisé comme déviant à partir du moment où les Anglais vont le recueillir. Pour eux il est impossible et intrigant qu'un homme blanc soit devenu un sauvage. [...]
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