Le problème des banlieues préoccupe de plus en plus l'opinion publique, qui développe un sentiment d'insécurité, et de ce fait les pouvoirs publics qui tentent de trouver des solutions efficaces. Aujourd'hui, il semble clair que la banlieue en France est dans une situation alarmante (I), qui peut évoluer vers une rupture sociale grave (rupture du contrat social) (II), à moins que des solutions adéquates et efficaces soient mises en œuvre (si tant est qu'il en existe) (III)...
[...] Par ailleurs, elles ont rapidement fait l'objet de critiques dans la mesure où, engendrant l'uniformité, elles prédisposaient à la sarcellite c'est à dire à la maladie du gigantisme et de l'isolement (H. Vieillard-Baron, Les banlieues, Paris, Flammarion, 1996). Ce type de construction qui devait être à l'époque un symbole de modernité et de progrès, un espace favorisant l'intégration sociale, est aujourd'hui stigmatisé et diabolisé. A l'heure actuelle, la banlieue (les quartiers défavorisés) se trouve dans une situation alarmante voire explosive. Ainsi en témoigne l'actualité de la fin de l'année 2000 : Le sentiment de colère domine tout. [...]
[...] - La banlieue manque de transports collectifs : à Lyon, par exemple, la ligne D du métro ne va pas jusqu'à la mairie de Vénissieux et ne sera probablement jamais prolongée jusqu'aux Minguettes ; de plus, Vaux-en-Velin, bien que situé à 3 km seulement de la Cité internationale de Lyon, attend toujours une jonction directe avec le réseau des transports. Les habitants de banlieue sont donc contraints d'utiliser l'automobile pour se déplacer. Ceux qui n'en possèdent pas sont en situation d'exclusion car dépendants du réseau de transports. - La banlieue se trouve également éloignée des lieux de travail. [...]
[...] - La situation de précarité : les personnes vivant dans les ghettos américains ne bénéficient pas de protection sociale et sont la plupart du temps au chômage ; au contraire en France, la population de la banlieue bénéficie d'une couverture sociale et des minima sociaux. - L'État et les services publics : aux États-Unis, une politique d'abandon planifiée et de retrait progressif de ces territoires est mise en œuvre alors qu'en France on tente de remédier aux carences. - La criminalité : aux États-Unis il est question de gangs tandis qu'en France on parle de quelques individus, voire de bandes au pire des cas. Ainsi, parler de ghetto pour désigner les quartiers défavorisés des banlieues françaises est trop réducteur. [...]
[...] Dans le même temps, la part d'urbains augmente fortement (en 1975, on compte 75% d'urbains contre 53,3% en 1946). Ainsi, tandis que les villes-centres voient leur population n'augmenter que très légèrement millions entre 1962 et 1975), les banlieues concentrent l'essentiel de la croissance démographique : leur population, qui était de 11,8 millions en 1962, atteint millions en 1975. Dès la moitié des années 40, la France se trouve donc confrontée à une grave crise du logement. Différentes mesures ont donc été proposées pour faire face à ce problème : - Dès le XIXème siècle, on construit des habitations collectives (Cité Napoléon dans le IXème arrondissement de Paris) et des ensembles pavillonnaires (Cité Menier à Noisiel), mais il ne s'agit pas de logement social. [...]
[...] Ainsi, c'est souvent l'échec scolaire engendré par ce découragement qui conduit au chômage. Une absence de vie collective : Si la situation économique des banlieues joue un rôle important en tant que facteur d'exclusion et de précarisation des populations résidant sur ces espaces, d'autres facteurs doivent également être pris en compte : - L'absence de vie commerciale : les petits commerces sont absents de la banlieue. En effet, seules les activités ayant besoin d'espace s'y implantent (grandes surfaces commerciales, grands équipements publics comme les stations dépuration, les usines d'incinérations, les gares de triage . [...]
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