Avènement de l'Etat moderne, organisation des sociétés traditionnelles, rupture, Max Weber, formes de souveraineté, gestion des conflits, médiation, échelle de Lapierre, spécialisation du pouvoir politique, bouleversements culturels
Pour le sociologue allemand Max Weber, l'État moderne est "un groupement de domination de caractère institutionnel qui a cherché (avec succès) à monopoliser, dans les limites d'un territoire, la violence physique légitime comme moyen de domination et qui, dans ce but, a réuni dans les mains des dirigeants les moyens matériels de gestion". On retrouve dans cette citation les trois éléments constitutifs de l'État que nous connaissons aujourd'hui : territoire, population et souveraineté. L'État moderne émerge au XIIIe siècle, signant ainsi le début de la fin des "sociétés traditionnelles". Ces dernières, contrairement à l'État moderne, n'ont pas d'organisation politique institutionnalisée et la société est acéphale et sans chef.
[...] Le facteur économique L'économie est un facteur capital dans le passage d'une société traditionnelle à une approche de l'État moderne. Le développement des villes européennes au XI° siècle et la découverte des Amériques au XV° siècle ont entrainé une explosion des échanges. C'est le début de l'économie marchande. Cette économie permet la création de nouvelles classes sociales et provoque une forme d'exode rural. C'est la création de la bourgeoisie. Le passage d'une économie agraire traditionnelle à une économie commerciale est donc également un facteur de transition. [...]
[...] L'avènement de l'État moderne passe donc par de profonds changements culturels, économiques et sociétaux. Que ce soit le passage de l'hétéronomie à l'autonomie, d'une économie agraire traditionnelle à une économie marchande ou d'un souverain à un suzerain, cette transition peut être synonyme de fracture. En effet, l'échelle de Lapierre n'étant pas la représentation d'un processus évolutif et progressif, certaines variations peuvent faire l'objet de violentes ruptures. De plus, certains facteurs précipitent ces évolutions, comme l'intégration de populations extérieures, qui précipite souvent les choses, cette population devant être intégrée à la société. [...]
[...] Le facteur culturel Parmi tous les éléments, la religion est celle qui traduit le mieux cette évolution culturelle. En effet, dans les sociétés traditionnelles le pouvoir temporel était, comme vu précédemment, diffus et dilué. Cependant, ces sociétés vivaient souvent à travers leurs croyances religieuses. Leurs lois et règles découlaient de leurs Dieux ; pour eux l'autorité émane donc de l'extérieur. C'est ce que Marcel Gauchet, historien et philosophe français, qualifie d'hétéronomie. Ainsi, pour passer d'une société traditionnelle à un État, il faut donc sortir de cette hétéronomie et plutôt se diriger vers un fonctionnement dit d'autonomie. [...]
[...] L'avènement de l'Etat moderne marque-t-il une rupture par rapport aux formes d'organisation des sociétés traditionnelles ? Pour le sociologue allemand Max Weber, l'État moderne est « un groupement de domination de caractère institutionnel qui a cherché (avec succès) à monopoliser, dans les limites d'un territoire, la violence physique légitime comme moyen de domination et qui, dans ce but, a réuni dans les mains des dirigeants les moyens matériels de gestion ». On retrouve dans cette citation les trois éléments constitutifs de l'État que nous connaissons aujourd'hui : territoire, population et souveraineté. [...]
[...] L'avènement de l'État moderne Les trois derniers échelons se rapprochent de plus en plus de la définition que nous connaissons de l'État. En effet, le septième marque vraiment une charnière. Le pouvoir y est très différencié et spécialisé. On peut l'attribuer au fonctionnement de certaines principautés. Bien que l'échelon 7 s'en rapproche, seuls les huitièmes et neuvièmes échelons représentent réellement l'État, avec l'institutionnalisation du pouvoir politique. Dans l'avant-dernier stade, les règles d'organisation du pouvoir politique perdurent et peuvent rappeler le fonctionnement de l'État féodal tandis que dans l'ultime stade, le pouvoir est exercé via une administration hiérarchisée et hautement spécialisée. [...]
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