Asiles. Études sur la condition sociale des malades mentaux et autres reclus - Erving Goffman (1968) : Adaptations primaires et secondaires

Thèmes abordés

Asiles études sur la condition sociale des malades mentaux et autres reclus, Erving Goffman, adaptations primaires et secondaires, génération des baby-boomers, deuxième école de Chicago, avantages marginaux, adaptations désintégrantes, hôpitaux psychiatriques

Résumé du document

Pour plusieurs sociologues, la génération des baby-boomers est une génération excessivement chanceuse. En effet, ils ont grandi dans un contexte favorable et certain comme William Strauss les qualifie d'idéalistes. De ce fait, cette génération était-elle plus encline à bouleverser l'ordre précédemment établi ? Cela nous amène donc à tourner vers l'extrait du livre : "Asiles. Études sur la condition sociale des malades mentaux et autres reclus", écrit par Erving Goffman. Il est né en 1922 à Mannville, Alberta, Canada et mort en 1982 à Philadelphie, Pennsylvanie, États-Unis. Il exerce son métier en Amérique du Nord. Emblème de la sociologie, il est considéré avec Howard Becker comme l'un des représentants les plus importants de la deuxième école de Chicago.

Extraits

[...] On ne l'observe donc pas comme une autre forme d'adaptation, mais comme une autre étape dans leur maladie. Il faut cependant faire la distinction entre le personnel de l'hôpital et les patients, qui n'exercent pas la même fonction donc ne sont pas sujets à la même sorte d'adaptation secondaire. Pour ceux-ci, les mêmes des catégories supérieures seraient moins enclins à avoir des adaptations de type secondaire puisqu'ils ont un meilleur sentiment d'appartenance à l'institution et ne ressente moins pas de désir de se rebeller. [...]

[...] Études sur la condition sociale des malades mentaux et autres reclus, écrit par Erving Goffman. Il est né en 1922 à Mannville, Alberta, Canada et mort en 1982 à Philadelphie, Pennsylvanie, États-Unis. Il exerce son métier en Amérique du Nord. Emblème de la sociologie, il est considéré avec Howard Becker comme l'un des représentants les plus importants de la deuxième école de Chicago. L'extrait de texte mentionné auparavant fait partie d'un ensemble de 4 essais regroupés dans un ouvrage titré : « Asylums ». [...]

[...] Nous allons donc voir les différentes adaptations et leurs caractéristiques selon Erving Goffman puis dans quels cadres avancent-elles ou balbutient. I. L'adaptation primaire Il mentionne premièrement l'adaptation dite « primaire ». Celle-ci est associée à chaque individu qui entre et accepte les balises d'une institution. L'individu est donc confiné à respecter le cadre mis en place par celle-ci. Il hérite donc d'un rôle désigné par une institution pour le formater dans ce qu'elle croit être bénéfique pour elle. L'institution a des attentes envers l'individu qu'il doit tâcher de respecter. [...]

[...] À titre d'exemple, si un élève, dans un cadre scolaire, décide d'utiliser du matériel prêté par celle-ci décide d'utiliser celui-ci contre sa volonté. Le matériel était supposé servir à des buts scolaires, mais il est utilisé pour effectuer du vandalisme. III. Une relativité sociohistorique Ensuite, il faut prendre en compte leur relativité sociohistorique. Tout d'abord, ces adaptations ont évolué au fil de temps. Il cite l'exemple des marins. Au 19e siècle, la marine américaine légitimait l'approvisionnement de rhum pour ses employés. Aujourd'hui, les mœurs ont changé. [...]

[...] En effet, les adaptations désintégrantes sont celles qui dérogent de l'institution : « la ferme intention d'abandonner l'organisation ou de modifier radicalement sa structure et qui conduisent, dans les deux cas, à briser la bonne marche de l'organisation »[3]. Elles vont donc à l'encontre du courant de l'organisation pour faire profiter leurs intérêts. L'un des exemples cités par Goffman est les syndicats au sein d'une institution. Les adaptations intégrantes ont en commun avec l'adaptation primaire d'aller de pair avec l'institution. Par contre, ceux-ci se servent du contexte institutionnel pour faire fonctionner en parallèle leurs activités illicites. [...]