La drogue et la littérature du 19ème au 20ème siècle (TPE)

Résumé du document

L'image de la drogue au 21ème siècle est une image plutôt négative.
Aujourd'hui la drogue est un véritable problème de société : la toxicomanie des jeunes, les dangers des trafics, la crainte des parents pour leurs enfants.
Et pourtant la drogue au 19ème siècle est une marchandise coloniale qui va coller à la peau de nombreux artistes que ce soit dans la littérature (peinture, musique notamment). Ces artistes qui puisent leurs inspirations dans les différentes drogues sont appelés les « poètes maudits » : nom donné par Verlaine. Ce nom qui désigne en général un poète talentueux qui, incompris dès sa jeunesse, rejette les valeurs de la société, se conduit de manière provocante, dangereuse voire autodestructrice, en particulier avec la consommation d'alcool et de drogues. Parmi eux : Rimbaud, Baudelaire, Nerval, Corbière...
Ces artistes se référent d'une certaine façon aux artistes grecs, qui dans l'Antiquité se croyaient extralucides car ils pensaient que lorsqu'ils consommaient de la drogue ou de l'alcool cette source d'inspiration était un signe des Dieux et des Muses.

En quoi la drogue a-t-elle été une source d'inspiration pour les auteurs du 19ème siècle et du 20ème siècle ?

Extraits

[...] Plusieurs artistes et écrivains avaient recours à ces drogues et certains sont séduits par les effets de la drogue au point d'en faire un usage chronique, voire d'y puiser leur inspiration. Affichede commerce de l'absinthe Quant aux poètes maudits comme Baudelaire, Nerval, Verlaine, Rimbaud. Ils font partie de ces artistes qui ont la réputation de voir les effets de la drogue comme quelque chose d'extraordinaire. En effet ils considéraient que les visions obtenues sous les effets de la drogue sont réelles comme le pensaient aussi les poètes de l'antiquité qui étaient soi –disant extralucides car ils croyaient que c'était un signe que les dieux leur envoyaient. [...]

[...] Ainsi nous avons pu constater que si dans la littérature de nombreux auteurs ont pris de l'opium beaucoup se défendent d'avoir été dépendants. Ainsi nous avons pu constater que si dans la littérature de nombreux auteurs ont pris de l'opium beaucoup se défendent d'avoir été dépendants. Au cours du 19 et 20ème siècle, nombreux sont les auteurs et artistes qui se sont servis des différentes drogues de l'époque tels que l'opium, l'absinthe et le cannabis sous toutes ses formes comme sources d'inspiration pour créer des œuvres qui ont fait leur célébrité ; parmi eux : Baudelaire, Nerval, Gautier et biens d'autres artistes encore. [...]

[...] Enfin, je m'aperçus que j'étais entraîné une aussi criminelle extravagance. Je pariai avec moi-même qu'il devait être foncièrement méchant. Je fis prendre des renseignements, et mon instinct eut plaisir de gagner ce pari psychologique : j'appris que le monstre se levait régulièrement avant le jour, qu'il avait ruiné sa femme de ménage, et qu'il ne buvaient que du lait ! Le haschich De Charles Baudelaire On dit que cette substance ne cause aucun mal physique. Cela est vrai, jusqu'à présent du moins. [...]

[...] Je ne sais pas où se seraient arrêtés ces extases que ne modérait plus la présence de Karr, lorsque je sentis quelque chose de velu et de rude qui me passait sur la figure ; j'ouvris les yeux, et je vis mon chat qui frottait sa moustache à la mienne en manière de congratulation matinale, car l'aube tamisait à travers les rideaux une lumière vacillante. C'est ainsi que finit mon rêve d'opium, qui ne me laissa d'autre trace qu'une vague mélancolie, suite ordinaire de ces sortes d'hallucinations. [...]

[...] Après plusieurs détours, je sentis la voiture fondre sous moi, et les chevaux s'évanouirent en vapeurs, j'étais arrivé. Une lumière rougeâtre filtrait à travers les interstices d'une porte de bronze qui n'était pas fermée ; je la poussai, et je me trouvai dans une salle basse dallée de marbre blanc et noir et voûtée en pierre ; une lampe antique, posée sur un socle pour une statue comme celles qui dorment les mains jointes, un lévrier aux pieds, dans les caéodrales gothiques ; mais je reconnus bientôt que c'était une femme réelle. [...]