« L'argent qu'on possède est l'instrument de la liberté, celui qu'on pourchasse est celui de la servitude ». Jean-Jacques Rousseau, Confessions (1782).
L'argent a toujours été objet des passions les plus violentes et les plus contradictoires, il n'y a qu'à observer pour cela l'ampleur qu'a pu prendre l'affaire Bettencourt ces derniers mois.
L'argent est aussi bien recherché pour l'apport qu'il constitue à la qualité de la vie, que dénoncé pour les perversions sociales qu'il provoque.
Il permet d'acheter la liberté, notamment en cas d'otages. Mais déjà, à l'époque féodale, les serfs devaient payer le seigneur pour obtenir le droit d'aller et de venir. A Rome, le droit de vote n'était accordé qu'à ceux qui payaient le cens. Au 19e siècle, c'est aux journaux qu'il revient de verser une caution s'ils veulent être publiés et bénéficier de la liberté d'expression.
L'argent permet donc à l'individu d'être libre, de se réaliser et de s'épanouir. En effet, quelle valeur donnée à la liberté de l'homme si celui-ci ne dispose pas de moyens nécessaires à la mettre en œuvre, vit dans l'oppression et la servitude ?
[...] L'argent ne doit enfin pas être la seule finalité des sociétés, car il dispose d'un effet pervers qui porte atteinte à l'équilibre économique et financier des sociétés contemporaines. Comme le pense Georg Simmel, l'argent ne peut pas être analysé dans une optique individualiste, ne serait-ce que parce que l'échange exige la présence de deux parties. En somme, quand l'argent devient un objet de la quête pour lui-même, son estimation dépasse sa valeur réelle et est susceptible d'entraîner une crise économique et sociale. [...]
[...] En effet, l'argent aide à la réalisation de tous les objectifs. En tant que pont entre le présent et l'avenir (Keynes), l'argent conserve sa valeur au cours du temps, à la réserve près de l'inflation. Il est inséparable de la spéculation, entendue comme la capacité à former des projets qui requièrent du temps et une accumulation préalable de richesses. Il est à l'origine de grands travaux qui ont permis à la France de se développer. C'est le cas par exemple du projet Balladur d'une durée de 10 ans qui a permis l'édification de nombreuses autoroutes à péage, et ainsi de favoriser la circulation des richesses au niveau national ; c'est le cas également de la construction des grands ports maritimes de commerce tel que le port de Rotterdam, Hong Kong ou encore Marseille. [...]
[...] Toutefois, l'individu doit rester maître de l'argent pour accomplir sa relation harmonieuse au groupe. L'individu peut s'aider de l'argent pour trouver le meilleur de lui- même, dans une relation mesurée où la pression du groupe cesse d'être ressentie comme aliénante. Cela suppose que l'argent se cantonne dans la juste place qui est la sienne, celle de l'échange. En effet, l'individu ayant pour seul et unique objectif que l'argent risque de se sentir vite désabusé et gouverné par des valeurs purement matérialistes donc périssables. [...]
[...] Il contribue à l'édification des sociétés et des conditions de vie de chacun, mais parce qu'il est aussi ce moyen destructeur, sa recherche ne doit pas être le seul objectif de toute société ou tout individu, au risque de détruire les liens sociaux. L'argent contribue à l'édification des sociétés et des conditions. Il a d'abord été une valeur fondatrice des civilisations. Les cités primitives se fabriquaient de la monnaie à partir de coquillages, ce qui démontre que l'argent est depuis toujours un besoin. Par la suite, la satisfaction de ce besoin a contribué à l'essor des civilisations. Ainsi, l'invention de la monnaie à Egine a transformé cette ville en une grande métropole commerciale. [...]
[...] Il permet d'acheter la liberté, notamment en cas d'otages. Mais déjà, à l'époque féodale, les serfs devaient payer le seigneur pour obtenir le droit d'aller et de venir. A Rome, le droit de vote n'était accordé qu'à ceux qui payaient le cens. Au 19e siècle, c'est aux journaux qu'il revient de verser une caution s'ils veulent être publiés et bénéficier de la liberté d'expression. L'argent permet donc à l'individu d'être libre, de se réaliser et de s'épanouir. En effet, quelle valeur donnée à la liberté de l'homme si celui- ci ne dispose pas de moyens nécessaires à la mettre en œuvre, vit dans l'oppression et la servitude ? [...]
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