Mai 68, crise étudiante, crise sociale, crise politique, « guerre civile froide », syndicats ouvriers et étudiants, mai libéralisateur
Mai 1968, ce mois, unique dans l'histoire de la Ve République, est aujourd'hui connu de tous les Français. En effet, alors que la Ve République termine sa première décennie d'existence sous la domination gaullienne et que la France s'installe dans l'ère de la modernité et de la société de consommation, mais recentrée sur l'hexagone, la crise de mai 1968 se fait jour. Dans un contexte de développement et d'enrichissement de la population française, cette crise peut paraître, au premier abord, surprenante. Et, étudier mai 68 ce n'est pas seulement s'intéresser à ces 31 jours de printemps mais élargir sa vision aux mois, si ce n'est aux années qui ont précédé et succédé à mai 1968.
[...] Les syndicats (CGT, CFDT en tête) appellent à une grande manifestation le 13 mai. -La journée du 13 mai, vers la grève générale. La journée se veut être un moment de solidarité et d'unité entre étudiants et ouvriers, et ils défilent derrière la banderole Etudiants, enseignants, travailleurs, solidaires comme le montre l'image Face à l'émotion nationale suscitée par la répression policière, la grève est un succès manifestations sont dénombrés par les quotidiens régionaux dans toutes la France et selon les chiffres des syndicats il y a de l'ordre de 10x plus fois de personnes qu'attendues à Paris . [...]
[...] -Une reprise du travail ? La grève semble se déliter et les premières semaines de juin sont marquées par la reprise du travail. Mais il ne faut pas penser la reprise du travail comme un mouvement fort et unanime mais plutôt comme des événements épars. Ainsi, si le 8 juin il n'y a plus de bassins miniers en grève, l'ORTF restera en grève jusqu'au 13 juillet. Des noyaux durs de grévistes résistent et le retour au travail ne se fait pas dans l'unité. [...]
[...] Si le conflit se maintien, le contexte et les rapports de force se modifient. L'opinion publique se lasse de la crise, qui provoque des pénuries d'essence par exemple. Même cette guerre civile froide divise les français et l'opinion publique veut des réformes, plus le conflit. Le divorce est aussi entre syndicats ouvriers et étudiants car il y a une psychose de guerre civile alimenté par les parts les plus révolutionnaires des mouvements étudiants. Et puis, le pouvoir politique dramatise le contexte afin de renverser l'opinion publique. [...]
[...] Il y a celle d'avant et celle d'après le baby-boom. S'il faut faire cette distinction, c'est parce que la première aura déjà fait ses armes en politique avec la contestation de la guerre d'Algérie par exemple. Si elle est au cœur du changement c'est parce qu'elle est une force revendicatrice, à la recherche d'une 1 Mai 68 16/12/2013 nouvelle société. La jeunesse s'affirme aussi comme groupe social à part entière avec une identité, celle des blousons noirs par exemple. b. [...]
[...] -La condamnation comme solution. L'Etat reprend aussi le dessus en condamnant relativement fermement les éléments les plus révolutionnaires de Mai 68. Ainsi, les mouvements comme le Mouvement du 22 mars sont dissous par décret le 12 juin. De plus, des personnes comme les membres de ces groupes sont mis sous surveillance par les RG, c'est une répression silencieuse. -La fin de l'espérance, un sentiment partagé. Le 11 juin, ce sont les dernières nuits d'émeutes dans le quartier latin. L'opinion publique est à présent véritablement détachée du sort des manifestants et elle ne réagit pas, par exemple, à l'interdiction de manifester durant la campagne. [...]
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