L'antiféminisme: explication de cette tendance à travers trois textes

Thèmes abordés

Antiféminisme, explication, tendance

Résumé du document

Depuis des millénaires, dans le monde occidental, la femme ne dispose pas du même statut que l'homme. Elle était, face à la société, traitée comme une inférieure et avait le même statut légal qu'un enfant. Après la deuxième guerre mondiale, les femmes se sont révoltées contre cet état et ont revendiqué des droits qui leur vaudraient une place égalitaire à l'homme dans tous les domaines. Elles ont réussi à obtenir des gains importants comme le droit de vote, l'égalité des sexes devant la loi, le droit à l'avortement, à la contraception et bien d'autres. Pourtant, un courant de penser expose que depuis la libération de la femme, elle est beaucoup plus malheureuse et que tous les maux dont elles souffrent aujourd'hui sont dus à cette émancipation. La femme était bien plus à sa place dans son rôle traditionnel et cela lui apportait un bien plus grand sentiment d'accomplissement. Ce courant est le sujet de ce texte et se nomme l'anti-féminisme.

Extraits

[...] Dans ce même pays, le trois quarts des femmes qui ont un emploi à temps plein gagnent moins de dollars par an. De plus, le salaire des femmes est très inférieur à celui des hommes pour une même tâche. Du côté décisionnel, ce sont encore les hommes qui ont le contrôle. Comme exemple voici quelques chiffres. Il y a «moins de des magistrats des instances fédérales ou nationales, moins de des juristes et moins de des dirigeants d'entreprise»[9] qui sont des femmes. De plus, avec la supposée égalité, il n'y a pas de congé parental ni de service de garde d'enfant. [...]

[...] Trat, Lamoureux et Pfefferkron expliquent qu'avec le backlash et le postféminisme il y a une grande dégradation de la situation des femmes dans leur pays. Aussi, même si le mouvement féministe a pu faire des gains importants pour les femmes comme la liberté reproductive, l'autonomie personnelle, les réussites scolaires et l'accès au marché du travail»[6], ses gains n'ont pas apporté ce dont rêvaient les féministes comme l'égalité des sexes et la liberté des femmes. L'offensive idéologique antiféministe des années 1990 qui prônait le retour à la fonction maternelle pour toutes les femmes a fait augmenter le chômage chez ce sexe et fait baisser les services publics comme le service de garderie. [...]

[...] Donc elles ont des conditions de travail assez médiocres comme des salaires très bas et de longues heures de travail. L'autonomie matérielle et personnelle revendiquée par les femmes a finalement aussi été plus néfaste qu'elle n'était censée l'être. Du côté matériel, la femme revendiquait un accès à l'argent sans toujours passer par un homme et aussi, dans le cadre de l'État providence, elle voulait recevoir elle-même les couvertures sociales. Cependant avec la mondialisation et le modèle néolibéral, la femme a eu plus de chômage et d'emploi atypique qu'auparavant. [...]

[...] La femme était bien plus à sa place dans son rôle traditionnel et cela lui apportait un bien plus grand sentiment d'accomplissement. Ce courant est le sujet de ce texte et se nomme l'anti-féminisme. Les textes dont je me servirai pour expliquer cette tendance sont : «Conservatisme et résistance des femmes à l'ère néolibérale» de Josette Trat, Diane Lamoureux et Roland Pfefferkron, faute au féminisme» de Susan Faludi et «Homme public/femme privée» de Gilles Lipovetsky. Après un résumé des thèmes de ces textes, il sera question des idées principales et des concepts défendus par les deux auteurs puis des problématiques de la société et aussi des solutions proposées. [...]

[...] Lamoureux, R. Pfefferkron (dirs.), L'autonomie des femmes en question : Antiféminismes et résistances en Amérique et en Europe, Paris-Montréal, L'Harmattan p.9-21. Ibid 1 Susan Faludi, «Introduction : La faute au féminisme», S. Faludi, Backlash : La guerre froide contre les femmes, Paris, Des femmes/Antoinette Fouque p.11-17. Ibid 3 Gilles Lipovetsky, «Homme public/femme privée», G. Lipovetsky, La troisième femme, Paris, Gallimard p.368-377. Josette Trat, Diane Lamoureux, Roland Pfefferkron, «Introduction : Conservatisme et résistance des femmes à l'ère néolibérale», J. Trat, D. [...]