La culture est indispensable et indissociable de l'humanité. C'est elle qui va venir se substituer à la nature. L'homme ne peut vivre à l'état de nature, car il ne possède pas en lui ses instincts. L'enfant est en effet en état de néoténie, de dépendance extrême à l'autre, d'où la nécessité pour l'homme de penser, ce qu'il ne peut obtenir que par la culture. Winnicott dit qu'« il n'y a pas de bébé seul ».
L'homme nait sans être capable d'être autonome ; il nait immature, inapte à marcher et à se nourrir : dans ces conditions, il est en état de dépendance à l'altérité, à la relation à l'autre toute sa vie. C'est un être fondamentalement culturel puisqu'il arrive au monde le plus inachevé, dans une dépendance totale à ses parents, à son environnement, et qui répondent à tous ses besoins vitaux, primaires… C'est par peur de la perte d'amour, qui lui assure la sécurité, qu'il va renoncer à ses pulsions libidinales primaires à l'état brut. Ainsi, dans l'histoire, on a pu observer que quand il n'y a pas cette possibilité de renoncement, l'homme est alors capable de basculer vers l'animalité.
Ce comportement est en dehors de la culture : un comportement inhumain. L'humanité se retrouve confrontée, dans ce basculement, à l'inhumain, à l'impensable (du génocide, de la torture…). C'est le renoncement pulsionnel qui est fondateur de la précarité de la condition humaine et qui est révélateur du fait que l'homme ne peut se défaire de la culture.
[...] L'ethnopsychiatrie prenait ainsi en compte la variable culturelle dans tel ou tel symptôme. Ainsi, se laver les mains plusieurs fois par jour lors des ablutions est un comportement normal dans la culture musulmane. Wolf, Sérieux, en 1908 (Afrique du Nord), partent dresser ainsi, par exemple, une sémiologie des maladies mentales. (Cette tentative sera un échec). Dans l'histoire de la folie à travers les âges, de Foucault, tout un pan dans l'étude de la psychiatrie coloniale sera ouvert. Il s'agissait de lutter contre certains préjugés (cf. [...]
[...] Le structuralisme de LS s'appuie franchement sur la linguistique (Jakobson et F. de Saussure) sachant que toute langue constitue un système au sein duquel les signes se combinent et évoluent d'une façon qui s'impose à ceux qui manient cette langue. LS va chercher à expliquer un phénomène à partir de la place qu'il occupe dans un système, suivant des lois d'association et de dissociation, et il v appréhender la réalité sociale comme un ensemble formel de relations. C'est comme cela qu'en 1956, il affirmera qu'un système de parenté n'existe que dans la conscience des hommes et que c'est un système arbitraire de représentation, et non pas le développement spontané d'une situation de fait. [...]
[...] L'ethnographie est une entité qui n'est qu'une partie de l'anthropologie. Il qualifie le fait que le but ultime de l'anthropologie ne saurait être de dresser un tableau des variations culturelles afin d'y introduire de l'ordre par la comparaison, mais plutôt de contribuer à une meilleure connaissance de la pensée objectivée et de ses mécanismes ou encore d'élaborer un inventaire des maladies mentales . Détour par la théorie complémentariste de Georges Devereux, 1908-1985. Son nom d'origine est Georgie Dobö. C'est avec lui qu'il y a une réelle interrogation sur les rapports ou les relations entre culture et maladie mentale à partir des concepts freudiens. [...]
[...] Anthropologie psychanalytique Nous nous trouvons actuellement dans une modification du milieu culturel qui est maintenant métissé. Cela peut entrainer de nouvelles pathologies, en l'essence des pathologies des liens et de l'altérité, que l'anthropologie peut éclairer pour nous aider à comprendre un peu mieux les mécanismes sous-jacents. Il existe une difficulté à percevoir distinctement les limites entre ethnopsychologie, anthropologie, etc. C'est un ensemble commun nous permettant, en tant que psychologue, d'observer l'intérêt des relations transférentielles et contre-transférentielles. Le rapport entre la psychanalyse et les autres sciences dites sociales est, dans cette situation, de chercher à savoir comment passer d'une pratique analytique de recueil de mythes individuels, à celle de la pratique de mythes collectifs. [...]
[...] Marie Bonaparte a été un personnage central pour l'exportation de la psychanalyse en Europe. Trois ans après l'expédition de Malinowski, elle a payé le voyage de Gezà Roheim qui part alors en voyage de noces aux Iles Trobriands. Le but était de vérifier si oui ou non il y avait une universalité de l'Œdipe, mais aussi d'affiner le savoir sur les complexes familiaux. Il avait également pour mission de vérifier si les fantasmes originaires sont à peu près les mêmes partout. [...]
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