Dans son ouvrage « La Culture du pauvre », publié en 1970 aux Éditions de Minuit, Richard Hoggart réalise une étude sur le style de vie des classes populaires en Angleterre. Dans son chapitre, intitulé « Du sexe sous cellophane », l'auteur aborde la notion de presse populaire. La littérature populaire rassemble les illustrés, les magazines bon marché et les journaux à scandales. Les sous-prolétaires ne fréquentent ni les bibliothèques, ni les librairies ni les cabinets de lecture dont l'offre s'adresse aux populations aisées, donc aux bons lecteurs. Les sous-prolétaires fréquentent les kiosques à journaux dont l'assortiment leur correspond davantage ou les librairies spécialisées dans la littérature populaire ...
[...] Le texte est facile à lire, on s'y plonge comme dans un roman. Les exemples utilisés par Hoggart sont précis et criants de vérité. Le choix et le succès de cette littérature auprès du sous-prolétariat peut s'expliquer par différentes raisons : d'abord, ce type d'imprimés vendus en kiosque, est beaucoup plus accessible que les autres imprimés que l'on peut trouver en librairie, bibliothèque ou cabinet de lecture, qui snobent cette littérature populaire. Ainsi, les sous-prolétaires ne craignent pas d'être jugés par les populations plus aisées. [...]
[...] Le formidable succès de ces romans s'explique par l'échec des magazines à scandale qui n'offrent pas assez de sensations à leurs lecteurs. Commentaire critique La Culture du Pauvre est un classique de la sociologie des classes et des cultures populaires. Intellectuel anglais, lui-même issu des classes populaires, Richard Hoggart fait servir son expérience personnelle à une reconstitution aussi objective que possible, enquêtes sociologiques à l'appui, des cultures populaires anglaises entre les années 1920 et les années 1950. Il illustre ainsi, dans son ouvrage, l'idée que les classes populaires ont une culture sociale et existentielle qui leur est propre. [...]
[...] Le roman populaire comble parfaitement l'attente du lecteur. La narration est à la fois prévisible et imprévisible. Pour être populaire, un évènement doit être à la fois attendu et inouï. Ainsi le lecteur populaire rejettera un polar sans meurtre, un roman sentimental sans rencontre mais attend encore plus : une manière inédite d'assassiner ou de séduire. C'est parce qu'ils se ressemblent tous que les romans populaires s'ingénient à la différence, et sont poussées à l'extrême, dans une sorte de règle d'attente de l'insolite. [...]
[...] Il s'agit de sexualité à l'eau de rose. Ces romans, édités en poche, sont présentés comme des romans d'aventures ou policiers. Le papier est grossier, l'impression négligée et la couverture illustrée en couleur. Assurément ce style de littérature existe depuis fort longtemps mais depuis, déjà de nombreuses années, ces romans ont cédé la place à d'autres importés d'Amérique, mettant en scène une sexualité nouvelle, plus violente. Les auteurs, qui écrivent sous commande d'éditeurs, choisissent des titres plus trash tels que Prends ça tout chaud, chérie. [...]
[...] Dans son ouvrage La Culture du pauvre, publié en 1970 aux Éditions de Minuit, Richard Hoggart réalise une étude sur le style de vie des classes populaires en Angleterre. Dans son chapitre, intitulé Du sexe sous cellophane l'auteur aborde la notion de presse populaire. La littérature populaire rassemble les illustrés, les magazines bon marché et les journaux à scandales. Les sous-prolétaires ne fréquentent ni les bibliothèques, ni les librairies ni les cabinets de lecture dont l'offre s'adresse aux populations aisées, donc aux bons lecteurs. [...]
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