Comment, analyser, photos, sociologie
Les photos prisent actuellement n'ont pas le même sens que les photos prisent au début du siècle. Avant elles étaient prises dans un studio de photographe ouvert à ceux qui en avaient les moyens. Les portraits étaient peints et réservés à l'aristocratie. La photographie a permit de démocratiser cet usage qui était réservé à l'aristocratie. Les premières photographies étaient réservées aux gens riches. C'était des photographies picturales. Quand les appareils photo sont devenus transportables et surtout amateur, les gens riches vont se photographier devant les monuments et c'est les congés payés qui vont permettre la diffusion de l'appareil photo. Les classes moyennes vont avoir dans l'idée qu'une famille se photographie en dehors du studio. La photographie reste réservée aux moments rituels comme le mariage, la communion, les grandes fêtes. Cette première moitié du siècle c'est surtout des images pour montrer aux autres. La deuxième période qui est différente selon les classes sociales c'est la période de la massification de la photographie et de la pratique amateur de photo dans les familles.
[...] Il en est de même pour les photos. Ex : la photo d'un amant est une photo sacrée. Il y a 2 types de photos sacrées. - Les photos qui vont capter le bon temps. C'est un moment qui a totalement disparu. Qui va être immortalisé. Qui est associé à quelque chose d'assez grandiose. Ex : Une fille et sa soeur toute petite, photo de pêche un dimanche de famille. - Les photos de personnes privilégiées. Ce n'est pas des moments qui vont être sacrés mais des personnes. [...]
[...] Il a montré les photos aux conducteurs. Les conducteurs ne comprennent pas pourquoi il prend les ornements en photo. Les gens trouvaient qu'il avait gâché des pellicules. Cela lui a apprit que l'on ne peut pas séparer l'ornement du conducteur. C'est une enquête qu'il a raté. On a une opposition entre un fragment abstrait et non légitime contre un tout concret légitime. Conclusion : La photographie c'est vraiment un support qui permet d'enquêter aussi bien sur l'objet représenté dans la photographie que sur les usages de la photographie. [...]
[...] Il faut déjà bien savoir comment notre groupe étudié lie les photographies. L'interprétation d'une photographie implique une éducation visuelle que nous ne partageons pas tous. Il faut essayer de restituer l'usage dont font les gens des photos. Les mains d'une veille femme : pour les bourgeois c'est une photo d'art et pour des gens dans l'échelle plus bas la photo renvoie à la pénibilité du travail qu'a du accomplir cette femme. Il peut y avoir un décalage entre ce qui est pour nous une photo intéressante et pour nos enquêtés ce qui ne l'est pas. [...]
[...] Cela peut correspondre à des photos en lien avec la sexualité. - une initiation qui implique une solidarité pré existante. Ce qui va compter c'est de partager sa photo avec son cercle de proche. Ex : Photos accrochées au mur. - une initiation qui a pour but d'élargir son cercle relationnel. On diffuse pour se faire connaître. Ces photos n'impliquent pas de révélation de l'intime. Dans tous ces types il y a des règles d'interaction sociales. Il ne faut pas montrer des photos sacrées à n'importe qui. [...]
[...] La norme reste celle du naturel alors que le numérique permettrait la mise en scène. Les photos traduisent vraiment l'évolution sociale de l'individualisation des émotions. La photo veut éterniser ces moments singuliers. La photo est contemporaine d'une évolution de la famille. Le sentiment amoureux entre dans la famille. Les enfants ont le droit à la parole. A mesure que la notion de la famille s'éloigne de la notion de survie, on va avoir de plus en plus de photographies naturelles. On est passé de la photographie pour autrui à des photos pour soi. [...]
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