L'organisation peut être vue en sociologie comme un espace social permettant la socialisation de ses membres, autrement dit permettant la construction des identités au travail. L'individu se socialise, construit son identité, tout d'abord grâce à sa famille, c'est ce qu'on appelle la « socialisation primaire » puis développera sa « socialisation secondaire » grâce à l'école, les institutions sportives, culturelles et surtout professionnelles (nous nous intéresserons principalement à ce domaine).
[...] Il y voit une autre compréhension des dynamiques sociales d'entreprise Nous pouvons alors dire que de nos jours la construction de l'identité par la socialisation secondaire ne se fait plus en grande partie à travers l'organisation comme auparavant (dans les années 70). De plus, la vision de Sainsaulieu s'est largement répandue au niveau national, on associe en France le personnage de Renaud Sainsaulieu à la dimension sociale et identitaire de l'organisation, mais ces analyses n'ont pas eu beaucoup d'impact hors de ce territoire. Un autre sociologue s'est intéressé à la socialisation dans la sociologie des organisations en s'appuyant d'ailleurs sur les travaux de Sainsaulieu. II. Dubar : l'approche interactionniste A. [...]
[...] L'analyse identitaire dans l'organisation L'organisation peut être vue en sociologie comme un espace social permettant la socialisation de ses membres, autrement dit permettant la construction des identités au travail. L'individu se socialise, construit son identité, tout d'abord grâce à sa famille, c'est ce qu'on appelle la socialisation primaire puis développera sa socialisation secondaire grâce à l'école, les institutions sportives, culturelles et surtout professionnelles (nous nous intéresserons principalement à ce domaine). La sociologie insiste sur le caractère socialisateur du travail, elle identifie des groupes professionnels fondés à partir des places occupées dans la division du travail qui permet la construction de l'identité de l'individu. [...]
[...] L'entreprise est, pour Sainsaulieu, sans aucun doute un lieu de socialisation, d'appartenances identitaires et de reconnaissance sociale. a. Modèle fusionnel Renaud Sainsaulieu rencontre ce modèle chez les ouvriers spécialisés et les employés de bureau. Il s'agit d'un modèle caractérisant la volonté des individus d'être soudés entre eux, on y voit une grande solidarité collective, on peut parler d'identification horizontale, mais aussi une dépendance et une opposition vis-à-vis de la hiérarchie on parle ici d'identification verticale. Ce groupe social possède peu d'attrait à la tâche, très peu d'influence sur leurs conditions de travail, avec des pouvoirs individuels très limités, il se démarque alors grâce à leur identité sociale collective faute de développer leur propre identité. [...]
[...] Le fossé qui se creuse de plus en plus entre eux et la hiérarchie dont ils sont dépendants, menace la bonne ambiance de cette identité collective et favorise de plus en plus leur exclusion dans le monde de l'organisation. Ils se sentent rejetés par rapport à la nouvelle génération qui arrive avec une base théorique qu'ils n'ont pas et qu'ils n'acquerront jamais, face à ces jeunes qui eux pourront acquérir l'expérience qui leur manque. Pour cela l'individu appartenant à ce modèle a besoin de se socialiser à l'extérieur de l'entreprise, là où il se sent exister individuellement. [...]
[...] Modèles d'identité du travail a. Modèle fusionnel b. Modèle de l'exclusion c. Modèle de la négociation d. Modèle du retrait D. Limites/Critiques II. Dubar : l'approche interactionniste A. [...]
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