Analyse du documentaire : "J’ai (très) mal au travail" de Jean-Michel Carré

Résumé du document

"J'ai (très) mal au travail" est un documentaire vidéo réalisé par Jean-Michel Carré en 2006. Celui-ci met en lumière les modifications profondes qui sont intervenues dans le milieu du travail et leurs conséquences souvent désastreuses à tous les niveaux de la hiérarchie. Des salariés de plus en plus nombreux ressentent un profond mal-être, qu'ils ne parviennent pas à définir précisément. Beaucoup traversent des phases dépressives, aboutissant parfois à des suicides.

Stress, harcèlement, violence, dépression reviennent de plus en plus fréquemment lorsqu'il est question du travail. Mais, au-delà des chiffres indiquant une augmentation des troubles directement liés au travail, Jean-Michel Carré tente de comprendre ce qui est réellement en jeu dans la vie professionnelle. Comment fonctionne le monde économique et comment les individus s'intègrent à celui-ci ? Nous verrons dans une première partie l'organisation du travail, puis dans une seconde les conséquences de cette organisation.

Extraits

[...] L'importance du paraître est grande. Il ne faut pas être stressé, fatigué ou déprimé, l'avancement en dépend. Certaines personnes pour arriver à suivre prennent des drogues ou consomment en grande quantité du café et des cigarettes surtout chez les cadres et dans les multinationales. Il faut s'investir totalement dans le travail. Les entreprises ont recours à du dopage psychologique pour motiver ses employés et qu'ils supportent les conditions de travail. Il y a aussi de nombreuses répercussions sur la santé. [...]

[...] On emploie le même vocabulaire : état-major, guerre économique. Le salarié est un guerrier en compétition pour trouver un travail et le garder. Il est menacé par des salariés d'autres pays à cause de la mondialisation. Il se retrouve seul. Avant pour se confronter il y avait la guerre aujourd'hui c'est l'entreprise. On observe une servitude volontaire, un zèle comme les nazis durant la Seconde Guerre Mondiale. Les entreprises obtiennent le consentement des personnes sans utiliser la force, juste avec la peur. [...]

[...] Analyse du documentaire : "J'ai (très) mal au travail" J'ai (très) mal au travail est un documentaire vidéo réalisé par Jean-Michel Carré en 2006. Celui-ci met en lumière les modifications profondes qui sont intervenues dans le milieu du travail et leurs conséquences souvent désastreuses à tous les niveaux de la hiérarchie. Des salariés de plus en plus nombreux ressentent un profond mal-être qu'ils ne parviennent pas à définir précisément. Beaucoup traversent des phases dépressives, aboutissant parfois à des suicides. Stress, harcèlement, violence, dépression reviennent de plus en plus fréquemment lorsqu'il est question du travail. [...]

[...] Les chiffres sur la souffrance au travail sont éloquents : Sur 5 ans, on a constaté plus de 1000 tentatives de suicide sur le lieu du travail en France dont ont été suivies de décès ; 2 millions de salarié(e)s sont victimes de harcèlement mental et de maltraitance subissent un harcèlement sexuel ; Le coût annuel des accidents du travail, des maladies professionnelles et de la maltraitance s'élève à 70 milliards d'euros pour l'État et les entreprises Rapport au travail et à l'emploi Malgré toutes les difficultés au travail, le rapport à l'emploi reste positif à cause du risque de chômage pesant sur les individus. On est content d'avoir un travail même s'il est difficile. On accepte la souffrance ou de la faire subir. Il y a eu la création d'un sentiment de peur de perdre son travail à tout instant : on se ferme aux autres, on se conduit déloyalement (fausse information, rétention d'information) pour être le meilleur et garder son travail. Chaque individu est un concurrent et peut prendre votre place. L'entreprise est comme une armée. [...]

[...] Le temps est mis sous pression. On crée du flux tendu pour stresser ou motiver les employés. On est dans le Tout TTU (très très urgent). Il n'y a plus de distinction entre : Urgent et important, urgent mais pas important et important mais pas urgent. Maintenant urgent et important ne font plus qu'un. Il faut réduire les coûts au maximum et cela passe en premier lieu par la réduction des effectifs. La standardisation des produits et services est poussée à l'extrême. [...]