Entre le début des années 80 et le milieu des années 90, l'espérance de vie a augmenté pour l'ensemble des catégories sociales. Cependant, il existe toujours un écart non négligeable entre la durée de vie des différents groupes socio-économiques. Ainsi, sur la période 1991-1999, les hommes cadres ou exerçant une profession intellectuelle supérieure ont une espérance de vie à 35 ans de 46 ans contre 39 ans pour les hommes ouvriers.
On remarque également des différences entre les deux sexes : les écarts de durée de vie entre les différentes échelles sociales chez les femmes sont beaucoup plus modérés que chez les hommes. Au-delà des jugements éthiques qu'elles peuvent susciter, ces inégalités sociales devant la mort paraissent paradoxales face aux politiques de santé publique menées en France, ou face au système de protection sociale existant depuis 1945.
Pourquoi y a-t-il des différences de mortalité entre les catégories sociales ? Ces différences s'amoindrissent-elles ou au contraire s'accentuent-elles ? Existe-t-il des différences entre hommes et femmes au sein d'une même catégorie sociale ?
[...] Au-delà des jugements éthiques qu'elles peuvent susciter, ces inégalités sociales devant la mort paraissent paradoxales face aux politiques de santé publique menées en France, ou face au système de protection sociale existant depuis 1945. Elles restent encore aujourd'hui mal expliquées. Pourquoi y a-t-il des différences de mortalité entre les catégories sociales ? Ces différences s'amoindrissent elles ou au contraire s'accentuent elles ? Existe-t-il des différences entre hommes et femmes au sein d'une même catégorie sociale ? ➢ Causes : Quelle est l'ampleur et l'évolution de cet écart entre hommes et femmes de différentes catégories socioprofessionnelles ? Comment expliquer les différences de mortalité entre catégories socioprofessionnelles ? [...]
[...] - Hommes cadres 0,66 pour à 0,56 pour - Hommes ouvriers 1,2 pour peu varié pour la période suivante Ainsi, l'écart a eu tendance à augmenter. Ceci s'explique par la structure des emplois, les cadres sont plus nombreux aujourd'hui hommes de 30ans étaient cadres en 75 contre 14 en 1990 et ouvriers est passé de 38% à 35%. C'est également les conditions de travail, emplois exercés qui ont changé de nature. Amélioration relative à situation d'emploi. Cadres plus nombreux et plus protégés Les écarts de mortalité entre milieux sociaux plutôt stables chez les femmes Les femmes cadres n'ont pas bénéficié d'une plus forte espérance de vie que l'ensemble de la population féminine. [...]
[...] Plan : I. Les études sociales sur les différences sociales de mortalité et leurs explications Ampleur Explications II. La mortalité différentielle selon les sexes Ampleur Explications III. Evolution des inégalités sociales devant la mort Au fil du temps les écarts de mortalité augmentent chez les hommes Plutôt stables chez les femmes I. les données, ampleur des inégalités sociales devant la mort Les dernières estimations réalisées en France par Mesrine (1999) montrent de très fortes différences de mortalité entre catégories sociales. [...]
[...] Dans un premier temps, les conditions de travail qui jouent plutôt en défaveur des travailleurs les moins qualifiés : La façon de vivre son travail joue un rôle sur le vieillissement des individus outre la pénibilité même du travail • Horaires de travail décalés • Instabilité des parcours professionnels affectent état de santé • Façon de percevoir sa vie professionnelle (stress, anxiété, possibilité de prendre des décisions) • Risques professionnels (accidents du travail même si pas très fréquents), exposition à des substances dangereuses, pénibilité du travail Modes de vie : • Importance accordée à son état de santé, plutôt tendance à consulter un médecin, souvent généraliste que spécialiste, pas en prévention. Catégories moins favorisées consultent plus tardivement. • Adoption de certains comportements : alcool, tabac, habitudes alimentaires déséquilibrées. [...]
[...] En effet, quelle que soit la catégorie sociale, les femmes vivent toujours plus que les hommes. Mais cette différence varie selon les catégories sociales : il est plus important au sein des employés et plus faible au sein des catégories sociales en haut de l'échelle sociale. Ces différences l'emportent largement sur les écarts entre CSP puisque l'espérance de vie des ouvrières, plus courte parmi les femmes actives, est plus élevée que celle des hommes cadres, qui ont l'espérance de vie la plus longue parmi les hommes actifs, conditions de mortalité des années 90, esp de vie à35ans est de 47 ans pour les femmes ouvrières et de 46 ans pour les hommes cadres. [...]
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