Le suicide chez les adolescents

Résumé du document

Avec un suicide toutes les 40 minutes, 160 000 tentatives et plus de 12 000 morts en France, ce sont les adolescents les plus touchés. Ce phénomène a dès 1994 fait l'objet d'un rapport du haut comité de la santé publique et les deux premières conférences nationales de santé (en 1996 et en 1997) ont classé le suicide au rang des priorités de santé publique. En 1998, le ministre de la santé Monsieur Bernard Kouchner décide de la mise en oeuvre d'un programme national de prévention du suicide en liaison avec les 10 régions ayant déjà lancé leur propre programme. EN 2000, son successeur Mme Gillot en fait une priorité majeure et enfin en 2001 la circulaire DGS/SD N°2001-318 du 5 juillet 2001 va établir les actions prioritaires.

Les grandes orientations sont alors définies avec les moyens associés. Cela passe par (...)

Extraits

[...] Une prise en charge globale et adaptée de ces suicidants et de son entourage dans les plus brefs délai. Un suivi après la crise, approprié à chacun et s'inscrivant dans la durée. Mieux connaître le suicide pour mieux le combattre Sous le terme suicide se cachent en fait 3 états successifs qui sont dans un premier temps les idées suicidaires, dans un deuxième temps les tentatives de suicides et l'ultime étape le suicide. A chacune de ces étapes, il convient d'adopter une politique de prévention spécifique. [...]

[...] En 1998, le ministre de la santé Monsieur Bernard Kouchner décide de la mise en œuvre d'un programme national de prévention du suicide en liaison avec les 10 régions ayant déjà lancé leur propre programme. EN 2000, son successeur Mme Gillot en fait une priorité majeure et enfin en 2001 la circulaire DGS/SD N°2001-318 du 5 juillet 2001 va établir les actions prioritaires. Les grandes orientations sont alors définies avec les moyens associés. Cela passe par une connaissance et une information générales de ce fléau. Mieux le connaître pour mieux le combattre. [...]

[...] Plus les facteurs sont nombreux, plus il faut être à l'écoute et surveiller ces adolescents. Ne doit pas être négligée non plus la présence des moyens létaux à leur portée (médicaments, armes, drogue . La surveillance de ces adolescents doit se faire en essayant de déceler les symptômes qui sont chez les jeunes souvent des signes évocateurs comme la morosité, abnégation du sens de l'existence, une humeur variable, l'ennui, le désespoir, le sentiment d'être rejeté, mal aimé mais aussi par des comportements excessifs, hyperactifs, à risque ou encore par des baisses de résultats scolaires, montée de violence sur soi-même ou sur autrui. [...]

[...] Ces centres doivent être des lieux de vie où tout en assurant sécurité et support psychique, ils doivent également respecter l'intimité, être des lieux d'échange et d'accueil. Pour cela un effort est également consenti par les pouvoirs publics pour renforcer le dispositif hospitalier en psychiatrie pour enfants. Le suivi ambulatoire intensif est une alternative à l'hospitalisation faite par un réseau d'intervenants pluridisciplinaires avec un référent pour assurer le suivi. Il a pour rôle de préserver, améliorer ou rétablir la vie psychosociale de l'adolescent. Il est impératif que la famille et l'entourage non seulement donne leur accord mais qu'elle participe également activement au suivi. [...]

[...] C'est pour cela que les urgences de l'hôpital général ou les urgences psychiatriques doivent avoir un accueil spécifique pour ce type de trouble et prendre le temps d'écouter et de dialoguer, de recueillir les premières plaintes psychiques, rechercher le contexte, les facteurs, tout ce qui a amené à ce geste. Les urgences doivent alors avoir la possibilité de faire appel à des spécialistes en psychiatrie, psychologie, pédiatrie. La prise en charge doit donc être pluridisciplinaire avec comme priorité d'établir avec le patient un climat de confiance essentiel pour le suivi ultérieur. Elle doit être perçue comme un point de départ de la reconnaissance et de l'aide apportée à la souffrance de l'adolescent. [...]