L'amélioration de la condition des femmes. Les difficultés d'évolution professionnelle des femmes profitent à la carrière de leur mari. La réalité du partage de l'activité domestique. L'organisation de la société favorise l'activité professionnelle des hommes et par conséquent l'activité féminine au sein du foyer
[...] En effet, puisque l'activité professionnelle masculine rapporte davantage, c'est elle qui décidera de la mobilité du couple. Dans ce schéma, la femme ajoute un nouveau handicap à ses possibilités de carrière. Elle devra suivre son mari en fonction de la carrière de celui-ci. La mobilité du mari freine donc les possibilités de carrière de la femme. Ce mauvais rendement de l'activité féminine sur le marché du travail incite les couples ou plutôt l'équipe conjugale (de Singly) à favoriser la carrière de l'époux. [...]
[...] La femme sort le linge de la machine et le laisse dans le panier pour que l'époux l'étende. Ou bien, l'un des époux passe par une crise de rangement effrénée pour montrer sa désapprobation du désordre. Ce manque de communication directe rend difficile l'évolution de la répartition des tâches. L'homme peut très facilement faire la sourde oreille lorsque le discours n'est pas clairement exprimé. Même si les femmes souhaitent davantage d'équilibre dans les activités domestiques, leur éducation, la reproduction des gestes maternelles et le risque de briser l'équilibre conjugal, empêchent une réelle évolution au sein des couples. [...]
[...] Cette étude montre bien que l'activité professionnelle des femmes entraînerait un cercle vertueux permettant à leurs filles d'être mieux dotées scolairement. On comprend le désavantage des classes supérieures dans ce processus et les encouragements de celles-ci auprès des femmes pour qu'elles "s'occupent" davantage de leurs enfants en leur vantant un discours inverse de la réalité. Nous pouvons également constater que les femmes sont plus touchées par la précarisation et le chômage. Ce constat n'engendre pas de mise en place de politiques publiques adaptées à ce problème. [...]
[...] Ce projet paraît en parfaite harmonie avec les politiques de temps partiel . Toutefois de Singly montre que la situation des femmes diplômées s'est améliorée entre 1970 et 1990 et que les hommes et les femmes avec un certain niveau d'éducation tendent à avoir des rapports sociaux plus égalitaires. Par conséquent, on peut espérer que ces femmes diplômées vont réussir à atteindre un niveau de pouvoir et de richesse leur permettant de faire partie en nombre de plus en plus important de la classe décisionnaire et donc de faire voter des lois davantage en faveur de la vie professionnelle des femmes et d'une meilleure répartition de l'activité domestique. [...]
[...] À la fin de l'année 1917, les Françaises représentent 40% du personnel de l'industrie et du commerce. Mais l'inégalité professionnelle et salariale reste la norme, et les femmes perçoivent en moyenne une rémunération deux fois inférieure à celle des hommes. À la fin du XIXe siècle, le directeur d'une usine de papier des États-Unis explique ainsi sa politique d'embauche : «Afin d'éviter que soient négligés les enfants de nos foyers, nous n'employons aucune mère de jeunes enfants pour nos travaux, à l'exception des veuves, des femmes abandonnées par leurs maris, ou dont les maris sont dans l'incapacité de subvenir à leurs besoins»[1]; la vie de famille et l'assistance sont alors prioritaires au regard d'une quelconque émancipation féminine par le travail. [...]
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