Le mot aborigène est le plus utilisé en anthropologie et sa définition remonte à l'époque du colonialisme. En effet, lorsque les Européens ont débarqué sur le nouveau continent, ils définirent les habitants autochtones ab-origine, comme des êtres primitifs, des sauvages dont le stade évolutif pouvait être comparé à celui des populations de l'aube de l'humanité.
Ceci a été l'orientation de tous les gouvernements vis-à-vis des populations indigènes. Leur infériorité présumée a légitimé d'abord l'extermination systématique des « dangereux sauvages » et ensuite a légitimé une politique de protection pour les « pauvres autochtones sans défense ».
[...] Ces nouveaux habitants se sont répandus petit à petit sur toute la surface du pays. Ils se sont adaptés aux différents climats et ont développé des pratiques culturelles variées dans un isolement total par rapport au reste du monde. Les fouilles attestent que l'ensemble du continent était habité dès av. J.-C. (Di Cesare : 10). Depuis que le continent australien est devenu une immense île (il y a environ ans) et jusqu'à l'arrivée des Anglais, en 1788, les Aborigènes n'ont été en contact avec aucun autre groupe d'humains. [...]
[...] Muenster (Allemagne), Lit, p. 47- 84. Rose D.B Dingo Makes us Human. Life and Land in an Australian Aboriginal Culture. Cambridge, Cambridge University Press. Tonkinson R National Identity: Australia after Mabo. in J. Wassmann (dir.), Pacific Answers to Western Hegemony. Oxford, Berg, P. 287-310. Tonkinson M. et Tonkinson R The Cultural Dynamics of Adaptation in Remote Aboriginal Communities: Policy, Values and the State's Unmet Expectations. [...]
[...] la reproduction des ressources physiques et ancestrales du territoire; 3. le développement spirituel et la maturation sociale; 4. la procréation humaine; 5. la propagation de la société et de la culture. «L'univers est ainsi organisé à travers la réécriture de sa morphologie au sein d'un rituel qui permet à l'homme d'en capturer et en canaliser la puissance» (Di Cesare : 32). La pratique rituelle stimule la connaissance par le biais de la dimension mythologique et de celle concernant le territoire. [...]
[...] Le système de classification de filiation. Les Aborigènes divisent leur société grâce à un système de classification (Skin) qui comprend deux classes exogames et huit sous-sections, chacune divisée entre hommes et femmes. Dans le système de classification, tous les lieux sur le territoire peuvent être liés à un couple père/fils ou fille (appelés owners, qui sont les détenteurs premiers des savoirs et des objets cultuels sacrés), ou aux membres du groupe qui sont liés aux lieux par le biais de la mère (appelés managers, qui s'assurent de la bonne réalisation du rituel) (Myers 1991 : 191). [...]
[...] Chez les Aborigènes, tout est relié au territoire, et ce, par le biais du Dreaming ou essence ancestrale. Il s'agit d'un ordre cosmologique et ancestral qui renvoie à l'époque mythique de la création de l'univers et qui donne forme à l'expérience aborigène de l'espace (Poirier 1996 : 56). La loi ancestrale qui émane du Dreaming, correspond à l'ordre moral, physique et spirituel qui régit l'univers. La Loi établit ainsi les règles, les comportements quotidiens et rituels, les systèmes classificatoires de parenté, les réseaux d'échange et d'alliance, en plus d'être la preuve de l'appartenance à un territoire (ibid. [...]
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