On les appelle "quartiers chauds" ou "en développement social" ; souvent, on les qualifie de "défavorisés", "sensibles" ou "difficiles". Mais quelles sont donc les caractéristiques communes des mille quartiers "sensibles" de la France métropolitaine ?
[...] A ce jour, les pouvoirs publics semblent n'avoir pas trouvé la recette. Dans l'ensemble formé par tous ces mineurs, les tranches d'âges les plus basses (10 à 12 ans, parfois moins) prennent désormais une importance délictueuse grandissante. Au total, les mineurs ont été responsables de plus de 30% de la délinquance de voie publique constatée en 1994). Mais il y a plus sérieux encore : le décrochage social de ces jeunes délinquants a fini par générer une éclosion de bandes locales, le plus souvent à la périphérie des grandes villes. [...]
[...] Violences et insécurité urbaines Les quartiers chauds On les appelle quartiers chauds ou en développement social ; souvent, on les qualifie de défavorisés sensibles ou encore difficiles Mais quelle sont donc les caractéristiques communes des mille quartiers sensibles de la France métropolitaine ? chômage massif : de 15 à 30% de chômeurs toxicomanie touchant parfois jusqu'au tiers des adolescents criminalité multiforme, mais peu enregistrée sur place donc mal connue des services officiels : agressions, affrontements entre bandes, vols de voitures souvent suivis de rodéos recel, incendie de véhicules, vandalisme et dégradation de bâtiments publics ou privés écoles et collèges comptant de 30 à 80% d'enfants issus de familles non francophones, situation qui engendre un taux d'échec scolaire massif. [...]
[...] Mais c'est en 1996 que la violence a vraiment explosé. Cette année-là en effet, les agressions (coups et blessures volontaires avec armes ou entraînant une incapacité de travail de plus de huit jours) ont augmenté : pour les élèves, de 35% (1327 en 1996 contre 982 en 1995) et pour les personnels de l'Education nationale, de plus de 40% (249 en 1996 contre 176 en 1995). Sur un total de notons que 300 de ces agressions ont été commises à l'aide d'armes. [...]
[...] Ces violences touchent désormais plus les particuliers que les représentants de l'autorité. Délinquance et criminalité des mineurs Les jeunes ainsi que les appellent évasivement les médias, agissent en général selon une logique déni-défi-délit Pour la plupart, ni l'école, qu'ils fréquentent peu, ni des parents souvent démissionnaires, n'ont pu les doter d'une grille de référence leur permettant de distinguer l'autorité du toléré et de l'interdit. Enfin, ces adolescents ne sont pas préparés psychologiquement aux sanctions prévues en cas de transgression des interdits. [...]
[...] Les éléments de cette loi concernant directement l'insécurité urbaine, ce dans l'ordre même où le texte les aborde, sont les suivants : - la vidéosurveillance - les études préalables de sécurité publique - l'accès aux parties communes des immeubles d'habitation - la surveillance et le gardiennages des immeubles - le régime de la police d'Etat Des conséquences graves : saturation, sanctuarisation Dès aujourd'hui, cette aggravation des violences urbaines a deux conséquences claires : Les instances de répression sont saturées, débordées, asphyxiées par multiplicité des crimes et des délits et l'impunité dont jouissent souvent leurs auteurs. Il suffit pour s'en persuader d'envisager un instant l'ampleur physique du phénomène : la délinquance de voie publique représente plus de la moitié (55,29% en 1997) des crimes et délits enregistrés en France métropolitaine, soit faits. Observons aussi la montée en nombre des mineurs mis en cause par les forces nationales de police au cours des 25 dernières années : individus en en 1997 (soit un nombre de jeunes malfaiteurs multipliés par 2,2 en 25 ans ! [...]
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