L'étude et l'analyse des mécanismes de l'« exclusion » n'est pas pertinente en dehors de son rapport dialectique avec le concept d'intégration sociale. En la matière, il existe plusieurs vecteurs d'intégration sociale. Ces vecteurs recoupent les instances de socialisation :
- Le travail
- Les groupes de pairs (voisins, amis, associations, relations...)
- L'accès à la culture
- La famille
- L'école (...)
[...] L'individu n'existe pas car il ne peut pas s'émanciper du groupe auquel il appartient. Il existe à travers les autres mais pas pour lui-même. La solidarité organique : Durkheim exprime l'idée que 3 éléments interviennent pour repérer le passage des sociétés traditionnelles, où prévaut la solidarité mécanique, aux sociétés contemporaines où la solidarité est organique. - modification du volume de la société (le nombre d'individus) - la densité matérielle (augmentation de la production des marchandises) - La densité morale (nombre de relation entre les individus) Très forte division du travail, spécialisation des tâches. [...]
[...] Avoir un travail constitue la condition principale (mais pas unique) pour éviter la relégation sociale. Ainsi elle montre que l'attitude à l'égard du chômage ne peut être comprise indépendamment de l'attitude à l'égard du travail. Conceptuellement, on ne peut pas penser on ne peut pas penser les mécanismes de l'exclusion sans une analyse des conditions sociales, économiques et idéologiques de l'intégration sociale. On retrouve ici la théorie générale de Durkheim selon laquelle le travail constitue bien le vecteur principal d'intégration sociale mais uniquement sous certaines conditions. [...]
[...] En effet, le travail définit notre position dans la société. Dans les sociétés d'ordre, le statut est hérité et la place occupé dans la société en dépend directement. Au contraire dans les sociétés modernes, la position sociale est construite essentiellement à partir de la profession et de l'emploi. Dans l'emploi, l'individu est considéré comme un actif c'est-à-dire comme économiquement productif. Ce faisant on lui reconnaît une utilité sociale. Exemple, le simple investissement dans des pratiques bénévoles ou domestiques ne permet pas de jouir de la même reconnaissance que l'actif. [...]
[...] Elle s'explique de différentes manières : - l'intensification du travail (gain de productivité, souhait de vouloir généraliser le travail du dimanche) - souffrance au travail (aliénation au travail) - le chômage de masse - la précarisation du travail Dans ce cadre la, au sein même de l'activité productive, le processus d'exclusion se déroule en trois temps : - fragilisation des individus - décrochage du monde salarié protégé et protecteur - l'intériorisation des rapports sociaux d'exclusion (pratique d'autodestruction) Quand un salarié subit et admet les rapports sociaux d'exclusion dans le travail, quand il reconnaît son incapacité à y faire face, quand il renonce à résister, vient alors le temps de la culpabilisation et la somatisation de son échec (concept de norme d'internalité). III. Le travail comme vecteur de construction des identités sociales L'emploi structure la reconnaissance et l'existence sociale des individus. [...]
[...] En effet, le travail est un vecteur principal d'intégration sociale mais pas à n'importe quelles conditions. Pour Marx, le travail peut être facteur d'émancipation et de libération. Cependant, il souligne très rapidement le fait que dans le système de production capitaliste, le travail est plus synonyme d'exploitation et d'aliénation que d'émancipation et de libération. Pour Marx, c'est l'avènement du communisme qui doit rendre les pleines valeurs de jouissance du travail. La théorie de l'aliénation chez Marx : l'homme est aliéné quand il est étranger au produit de son travail. [...]
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