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Les transformations de l'école résident dans un mouvement de croissance scolaire en raison de l'ouverture progressive de l'école à des publics de plus en plus larges. Ces transformations s'actualisent par une généralisation scolaire, par l'unification scolaire et une scolarisation de masse.
Au XIXème, l'emprise de la religion sur l'éducation est à noter mais il y a eu un dégagement avec l'institution de la IIIème République.
Le système scolaire est alors organisé en deux réseaux :
- Le réseau secondaire supérieur : il débute dès 6 ans. Il est payant et accueille principalement les enfants de milieux favorisés. C'est la voie d'accès aux études supérieures.
- Le réseau primaire professionnel : les enfants peuvent y rester jusqu'à 13-14 ans. Pour une minorité, la scolarité peut se prolonger dans les écoles primaires supérieures (après l'obtention du certificat d'étude). Les enfants des classes populaires fréquentent ce réseau gratuit et obligatoire. Le certificat d'étude primaire se passe à 13-14 ans. Ce diplôme est passé par très peu d'enfants : seuls les bons élèves peuvent obtenir ce diplôme. Ceux qui obtiennent peuvent poursuivre leurs études dans les écoles primaires supérieures (notamment ceux qui veulent devenir fonctionnaires ou enseignants), dans les écoles professionnelles (industrie, commerce -> brevet professionnel)
Dans ces deux réseaux, les enseignements dispensés étaient très différents. Par exemple, à la fin de l'enseignement primaire, les enfants devaient savoir bien lire et avoir quelques éléments d'analyse grammaticale des textes tandis que dans l'enseignement secondaire, ces compétences devaient être acquises plus tôt.
La répartition des élèves entre les deux réseaux était effectuée selon la classe sociale. Des politiques publiques sont mises en place pour soutenir le développement de la scolarisation et l'unification du système scolaire. Ces politiques ont rencontré de fortes résistances dans la population, de la part :
- Des familles : certaines familles résistaient à l'obligation scolaire car elles ne voulaient pas que leurs enfants aient de mauvaises fréquentations
- Des enseignants : ils ne souhaitent pas nécessairement enseigner à un public élargi, ils ont peur de devoir changer leurs méthodes d'enseignement.
- Des entrepreneurs : ils perdent la maîtrise de ce qui s'apprend et s'enseigne dans ces écoles (...)
[...] Ces transformations du système scolaire ont projeté l'école au centre du processus de hiérarchisation sociale. On est passé d'une société dans laquelle la production des hiérarchies sociales se faisait sans l'école à une hiérarchisation qui se fait par l'école. Avant on devenait ouvrier parce qu'on était fils d'ouvrier, l'origine sociale était la cause de notre destinée sociales. Avec les transformations, un enfant fils d'ouvrier quel qu'il soit, s'il devient ouvrier c'est parce qu'il a eu un parcours scolaire tel qu'il n'a pu obtenir qu'un diplôme moins reconnu sur le marché du travail qui le conduit à un poste d'ouvrier. [...]
[...] Quand on choisit des outils de mesure, on constate que les résultats varient selon les domaines de connaissance. Il n'y a pas d'homogénéité chez les élèves. Même si l'on trouve les bons outils, ils ne sont pas si bons. Mesurer le niveau des élèves c'est aussi mesurer l'évolution des programmes scolaires. Ils changent de façon telle que les élèves sont meilleurs dans certains domaines (puisque les programmes insistent plus sur ces points-là) que dans d'autres. Quand on souhaite évalue l'évolution du niveau culturel, il faut tenir compte du niveau culturel moyen de l'ensemble de la population. [...]
[...] Pour les titulaires d'un BEP CAP ils sont à être au chômage, ceux qui sont titulaires d'un BAC sont à être au chômage (sous-représentation). De ce point de vue on peut dire que les diplôme protège du chômage. Les diplômes sont donc de plus en plus nécessaires pour accéder à un emploi. Ils sont de plus en plus nécessaires mais insuffisants. Certains sociologues soutiennent l'idée qu'il y a une dévalorisation des diplômes sur le marché du travail qui est en partie liée à une inflation des diplômes (augmentation des diplômes). [...]
[...] Unification du système d'enseignement et expansion scolaire Les politiques publiques de développement de la scolarisation Les transformations de l'école résident dans un mouvement de croissance scolaire en raison de l'ouverture progressive de l'école à des publics de plus en plus larges. Ces transformations s'actualisent par une généralisation scolaire, par l'unification scolaire et une scolarisation de masse. Au XIXème, l'emprise de la religion sur l'éducation est à noter mais il y a eu un dégagement avec l'institution de la IIIème République. Le système scolaire est alors organisé en deux réseaux : - Le réseau secondaire supérieur : il débute dès 6 ans. Il est payant et accueille principalement les enfants de milieux favorisés. [...]
[...] Ils sont classés et hiérarchisés en fonction de leurs résultats scolaires. En 1967, seuls 25% des élèves arrivent en CM2 sans retard. On constate une augmentation des enseignements spécialisés dans l'élémentaire et le secondaire. Auparavant l'orientation se faisait sur la base de l'origine sociale, on croyait que l'unification du système scolaire allait permettre de lutter contre ces inégalités. Mais ce n'est pas ce qui s'est passé, on se rend compte qu'elle n'a pas permis la réduction des inégalités scolaires, aujourd'hui encore les disparités scolaires se partagent et se font massivement sur la base de l'origine socio professionnelle des élèves. [...]
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