bourdieu, habitus, giddens, individu, acteur social, espace social, groupe d'appartenance social, Crozier, Elias
Pour comprendre comment la société se transforme chez Bourdieu, il faut d'abord rappeler ce qu'est pour lui l'importante notion d'habitus. Il l'utilise pour mettre en évidence les mécanismes d'inégalité sociale. L'habitus est pour lui le fait de se socialiser dans un peuple traditionnel, qu'il qualifie de "système de dispositions réglées". Cette notion permet à un individu de se mouvoir dans le monde social et de l'interpréter d'une manière qui d'une part lui est propre, qui d'autre part est commune aux membres des catégories sociales auxquelles il appartient. Par le biais de cette acquisition commune de capital social, les individus de mêmes classes peuvent ainsi voir leurs comportements, leurs goûts et leurs "styles de vie" se rapprocher jusqu'à créer un habitus de classe. L'habitus est alors l'ensemble des comportements individuels, et permet de rompre entre un déterminisme individuel en montrant que le déterminisme prend appui sur les individus. Cet habitus influence tous les domaines de la vie (loisirs, alimentation, culture, travail, éducation, consommation). Cet habitus donne une permanence et unifie les pratiques sociales des acteurs sans que les individus en aient conscience.
[...] Pour lui ce n'est pas l'action qui prime mais les liens entre les acteurs. La première partie dont le titre est (comme celui de l'œuvre entière) La société des individus date de 1939. Selon Elias les idées principales de cette partie sont multiples. Il fait d'abord une critique de la séparation des notions de “l'individu” et de société” dans les sciences (sociales). Selon Elias, on ne pourrait pas analyser ces notions séparément car innées, elles dépendraient de l'une de l'autre et elles existeraient seulement avec l'autre. [...]
[...] Le sociologue britannique Anthony Giddens s'accorde également sur cette liberté de l'individu. Ainsi, si dans la théorie de la structuration l'acteur est enfermé dans des pratiques sociales routinières, il en est parfaitement conscient et sait qu'il peut changer ces pratiques pour en tirer un avantage. De cette façon, à l'inverse de Bourdieu et de son habitus, l'individu a la capacité de modifier son environnement et évoluer dans la société en changeant de classe sociale. C'est justement lorsque l'individu oublie qu'il possède cette capacité à créer une différence et qu'il se laisse couler dans une reproduction non réfléchie des pratiques sociales, que l'individu perd sa qualité d'acteur et ainsi sa liberté. [...]
[...] Les transformations de l'espace social (Bourdieu Giddens) Nos 5 auteurs s'intéressent donc à la création de la société ainsi qu'à son évolution. Certains s'accordent entre eux, c'est le cas de Giddens et Bourdieu, dont les théories regorgent de similitudes ; et de Bourdieu et Touraine. Pour comprendre comment la société se transforme chez Bourdieu, il faut d'abord rappeler ce qu'est pour lui l'importante notion d'habitus. Il l'utilise pour mettre en évidence les mécanismes d'inégalité sociale. L'habitus est pour lui le fait de se socialiser dans un peuple traditionnel, qu'il qualifie de "système de dispositions réglées". [...]
[...] Il pense que c'est la société qui décide de la morale et les hommes sont libres d'être d'accord ou non. On remplace la religion par la société. L'homme devient Sujet et il trouve un moyen de donner un sens positif à sa liberté par son savoir, le travail et la contestation. Cependant, il admet qu'il y a des inégalités, mais cette lutte contre les inégalités permet de maintenir l'équilibre de la société. De la même façon, Crozier ne parle pas directement de groupes d'appartenance mais plutôt de collectif, d'organisation. Les deux sont indissociables, chacun agit sur l'autre. [...]
[...] Elias s'accorde également sur ce point de vue. Selon le sociologue allemand, l'acteur influence également sur la société, en modifiant son degré d'intégration. Ainsi, nous serions passés d'une société qui fonctionnait sous la forme d'Etats à une société plus globale, qui concernerait l'humanité tout entière. Pour l'auteur, un tel degré d'intégration serait la conséquence d'une certaine l'impuissance de l'individu. L'individu serait donc noyé au milieu de tous les autres et aurait perdu sa capacité à influencer son environnement. Selon Crozier également, l'individu possède le pouvoir d'agir sur d'autres individus ou groupes. [...]
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