SEITA, M. Crozier, monopole industriel, organisations françaises, acteurs sociaux
Cette théorie est issue du livre "Le phénomène bureaucratique" (1963).
M. Crozier fait état de deux enquêtes menées dans des organisations françaises : la première sur une administration publique et la deuxième menée dans une entreprise industrielle appartenant à l'État, la SEITA (Société d'Exploitation Industrielle des Tabacs et des Allumettes). On trouve deux idées chères aux sociologues de l'analyse stratégique, notamment dans le chapitre 4 sur « le système social de l'atelier » :
- Dans toute organisation, on trouve des zones d'incertitude.
- Les acteurs sociaux même les plus démunis en termes de pouvoir ont toujours une marge de manœuvre dans leur organisation (différent de Pierre Bourdieu pour qui le dernier des derniers est soumis en totalité).
[...] Les ouvrières ont des stratégies. Elles vont essayer de minimiser les avantages des ouvriers d'entretien, elles vont essayer de réduire leur dépendance à l'égard de ces ouvriers là en évitant l'arrivée des pannes techniques : - Elles vont entretenir de manière très soignée la machine sur laquelle elles travaillent. - Elles vont essayer de regarder comment les ouvriers d'entretien réparent les pannes et vont pouvoir réparer les petites pannes techniques. Elles vont ainsi réduire la taille des zones d'incertitude. D'autre part, elles vont tirer profit de leurs propres zones d'incertitude. [...]
[...] La théorie du monopole industriel de M. Crozier Thèse de M. Crozier, Le Phénomène bureaucratique, publiée en 1963. Cette théorie est issue du livre Le phénomène bureaucratique (1963).M. Crozier fait état de deux enquêtes menées dans des organisations françaises : la première sur une administration publique et la deuxième menée dans une entreprise industrielle appartenant à l'État, la SEITA (Société d'Exploitation Industrielle des Tabacs et des Allumettes). On trouve deux idées chères aux sociologues de l'analyse stratégique, notamment dans le chapitre 4 sur le système social de l'atelier : - Dans toute organisation, on trouve des zones d'incertitude. [...]
[...] Leur comportement au moment où une panne survient est un comportement imprévisible pour les autres membres de l'organisation : on ne sait pas s'ils vont réparer de suite, s'ils vont attendre, s'ils vont bien faire leur travail, le bâcler, etc. Les ouvrières spécialisées sont des femmes sans qualification qui sur la fabrication sont payées à la pièce. Quand la machine tombe en panne, elles perdent de l'argent. Elles sont dans la zone de faiblesse par rapport aux ouvriers d'entretien. On dépend d'eux, c'est eux qui commandent ici des ouvrières pensent que les ouvriers ne font pas le maximum pour les dépanner en cas de problème, mais elles ne critiquent pas en face. [...]
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