P. Bourdieu, habitus alimentaire, sociologie, goût, théorie
On trouve cette théorie dans le livre de P. Bourdieu: La distinction, critique sociale du jugement, au chapitre 3, « L'habitus et l'espace des styles de vie ».
La théorie s'énonce de cette manière : la consommation alimentaire d'un individu n'est pas une affaire de goût personnel, elle est déterminée socialement. Pour Bourdieu, c'est la quantité et la qualité des aliments, le lieu où nous les consommons, et enfin les manières de les consommer.
Mange-t-on à la bonne franquette, ou de manière cérémonieuse?
« Le goût alimentaire est choix du destin, mais un choix forcé, qui est produit par des conditions d'existence ».
[...] C'est-à-dire que sur cette carte de la société mise à l'écran, on peut en ajouter une autre qui sera non pas la carte des positions sociales mais la carte des styles de vie des milieux sociaux. (cf. p.209 de La Distinction). Capital culturel élevé et Capital Economique faible, on a des groupes sociaux qui vont consommer des produits alimentaires exotiques, le sain, le naturel, les surgelés (fou à l'époque les confitures. De l'autre côté de l'axe, Capital Culturel faible et Capital Economique élevé, on a des aliments riches, épicés : vin, alcool, pâtisseries La catégorie sociale détermine ce que les gens ont dans leur assiette. [...]
[...] On a donc : Le milieu social (ou position dans l'espace social) transmet à l'agent, via sa socialisation primaire, un habitus (ou ensemble de dispositions), qui va lui produire de façon pré-reflexive des pratiques (ou prises de position). L'habitus est un système de dispositions acquises (par la socialisation), producteur de pratiques. C'est l'interface entre le milieu social et les pratiques qu'on va avoir dans la vie quotidienne, les pratiques alimentaires entre autres. L'habitus déclenche les pratiques, on le voit dans le schéma juste au-dessus. Position, disposition, prise de disposition, tel est le schéma de Bourdieu. [...]
[...] Tout simplement car c'est une théorie du conditionnement social de l'individu. C'est une théorie structuraliste des goûts alimentaires, car ce sont des structures de la société bien exprimées par l'espace social. Cet ouvrage de Bourdieu a fait prendre conscience que les comportements n'étaient en fait que des comportements déterminés par le milieu social d'appartenance. Capital : terme économique étendu à toute possession de richesse : culturelle, sociale ou symbolique. Le capital symbolique est le capital de considération qu'on a auprès des autres. [...]
[...] La théorie de l'habitus alimentaire de Pierre Bourdieu On trouve cette théorie dans le livre de P. Bourdieu La distinction, critique sociale du jugement, au chapitre L'habitus et l'espace des styles de vie La théorie s'énonce de cette manière : la consommation alimentaire d'un individu n'est pas une affaire de goût personnel, elle est déterminée socialement. Pour Bourdieu, c'est la quantité et la qualité des aliments, le lieu où nous les consommons, et enfin les manières de les consommer. Mange-t-on à la bonne franquette, ou de manière cérémonieuse ? [...]
[...] Ce qui définit le positionnement dans la société, c'est le capital[1] que l'individu détient. On peut déterminer la position que tel ou tel individu occupe. Il faut s'intéresser à deux qualités du capital : son volume, et la combinaison de ce capital (de quoi est-il fait, capital économique ou surtout culturel capital social ou symbolique Lorsque l'on joue sur ces deux caractéristiques, on peut positionner sur l'espace social les différents milieux qui existent dans la société. Capital global+ Capital culturel+ capital économique+ Capital économique - capital culturel Capital global Là-dedans, il range les professeurs du supérieur, les patrons de l'industrie, les petits commerçants et les ouvriers qualifiés. [...]
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