Cultural studies, théorie critique, école de Francfort, vision top-down, culture ouvrière, New Left, Chalard-Fillaudeau, Richard Hoggart, Raymond Williams, Edward Thompson, Stuart Hall
L'École de Francfort a, presque malgré elle, eu de l'influence pour ce qu'on appelle les Cultural Studies. Les Cultural Studies sont une sorte de champ disciplinaire. Ce n'est pas une discipline comme l'Histoire ou la Sociologie. C'est un champ pluridisciplinaire, c'est-à-dire un champ qui s'est ouvert à pleins de disciplines très différentes.
Les Cultural Studies vont s'occuper de tous les phénomènes de culture. Un travail qui n'est pas simple, étant donné le nombre de choses qui rentrent en culture. Par exemple, ils étudient autant l'art que la culture médiatique.
[...] Néanmoins, il y a des capacités de résistances. Le récepteur va pouvoir décoder ces messages mais pas dans le sens intentionnellement voulu. C'est une idée novatrice pour l'époque. Il y a trois modes de lectures de ces messages : Le mode hégémonique veut dire que je prends le code et que je n'ai pas le recul nécessaire pour le décoder. Le spectateur intègre le code directement. Le mode négocié. Le récepteur prend le code mais est très réservé vis-à-vis de celui-ci. [...]
[...] Il va se rendre compte que, contrairement à ce que disait l'Ecole de Francfort, les ouvriers ne sont pas aliénés. Ils vont avoir une capacité de filtrage vis-à-vis de ces énoncés. Ils vont avoir une capacité de résistance, traduite par une indifférence. Ce qui va particulièrement changer les choses, c'est la manière dont Hoggart travaille. On ne travaille plus à l'aide de statistiques ou autres mais on va travailler avec les populations. Jean-Claude Passeron a beaucoup travaillé sur Hoggart. Il va remarquer une méthode d'analyse qui est particulièrement nouvelle et qui va être conservée jusqu'à aujourd'hui. [...]
[...] Cette démarche au cœur des populations a été le centre, la base de la démarche portée par les auteurs des Cultural Studies. Cependant, ce qui va fonder le lien entre les deux théories est cette relation entre pouvoir et culture. Par exemple, on va s'intéresser à la culture ouvrière, à son rapport avec la culture dominante. Il existe d'autres rapports au pouvoir (Culture Blanche/Culture Noire). Ces rapports de pouvoir se jouent partout et se jouent encore. Ce qui distingue fondamentalement les deux théories, c'est que les cultural studies relevant d'une démarche engagée. [...]
[...] Elles sont trop issues, associées au passé. Un autre de ses héritages est celui de Antonio Gramsci. Il va s'appuyer sur les apports de Williams. Sa notion essentielle va être celle d'hégémonie culturelle. Il y a hégémonie lorsqu'une classe dominante est en capacité de contraindre une classe dite subordonnée, subalterne à se conformer aux idées de la classe dominante. Son idée est que cette hégémonie pour obtenir le consentement à vivre de cette manière-là. Il y a hégémonie culturelle quand l'idéologie des classes supérieures devient dominante. [...]
[...] L'analyse des cultures populaires. Les CS peuvent se définir actuellement, selon Chalard-Fillaudeau, comme ayant pour objectif "une compréhension globale de la culture, ou au mieux des cultures contemporaines. Ces cultures se définissent comme étant des totalités expressives constituées de pratiques sociales, de croyances, de systèmes institutionnels. Elles abandonnent le versant humaniste de la notion de culture pour tenter une approche sociale des cultures, nécessitant du même coup, l'élargissement des champs culturels marginaux comme la culture populaire ou bien, l'abolition de la distinction entre culture d'élite et culture de masse et de manière générale, la conception de la culture comme une réalité plurielle." C'est en Angleterre que commencent les Cultural Studies. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture