systèmes informatiques, technique, technologie, système d'information des organisations, information, Shoshana Zuboff
Quand on entend un système d'information, on pense à technique, objet technique, données, big data, technologie. C'est en partie cela. Cela regroupe les objets techniques, la manière dont ils sont organisés, mais leur portée scientifique s'étend bien au-delà des problématiques techniques pour s'intéresser à des problématiques humaines à différents niveaux : individuel, organisationnel, inter,organisationnel, social et sociétal.
Les systèmes d'information sont déployés dans la plupart des organisations d'une dizaine ou d'une centaine d'employés dès les années 1980. Les questions qui ont émergé à cette époque sont toujours d'actualité aujourd'hui.
[...] Pour eux, le rhizome est le système acentré des réseaux d'automates finies où la communication se fait d'un voisin à un voisin quelconque. De telles façons que les opérations locales se coordonnent et que le résultat final se synchronise indépendamment d'une instance centrale. Ils voient de la même manière une arborescence qui va opérer des ramifications qui convergent vers un point central : le pouvoir. Ils voient les deux se mettre en place. Il est intéressant d'analyser comment ces modulations vont s'inscrire matériellement dans l'infrastructure numérique. [...]
[...] Zuboff voit aussi se matérialiser ses constats dans le panoptique de Michel Foucault. Le panoptique est un concept de Jeremy Bentham, un philosophe, que Foucault va adopter. Le panoptique est une manière de disposer les détenus d'une manière circulaire et au centre se situe une tour de contrôle qui permet aux gardiens d'observer à tout moment et à 360 degrés. L'idée est que les gardiens voient sans être vu. Mécaniquement, le détenu va avoir une posture docile qui va se mettre en place car il peut être surveillé tout le temps. [...]
[...] En effet, puisque l'interaction va passer plus par les machines que par les interactions physiques. Le travail paraît donc plus abstrait. Finalement, les conséquences et le résultat de la tâche qu'on accomplit vont être de plus en plus distants, invisibles. Ce qui rend le tout invisible. A force de manipuler des interfaces, des symboles, des tableaux Excel, la représentation du travail va être modifiée. Danièle Linhart va prolonger cette thèse avec le télétravail. Elle va parler de déréalisation du travail puisque le télétravailleur est face à lui-même face à sa machine. [...]
[...] La superstructure désigne les idées qui vont en découler, la manière dont les acteurs vont pouvoir s'organiser par rapport à cette infrastructure. Le système d'information dit quelque chose de ce qu'il attend du salarié. Ⅲ.Conclusion : Finalement, on parle beaucoup de décentralisation du pouvoir avec le numérique. On dit que ça ouvre l'information, le partage. Cependant, sous cette décentralisation apparente qui est représentée par les outils numériques et managériale, on voit une recentralisation du pouvoir. D'autres auteurs ont travaillé sur ces questions comme les sociologues français Gilles Deleuze et Félix Guattari. Ils vont parler de rhizome. C'est le même concept. [...]
[...] Les systèmes d'information sont déployés dans la plupart des organisations d'une dizaine ou d'une centaine d'employés dès les années 1980. Les questions qui ont émergé à cette époque sont toujours d'actualité aujourd'hui. Beaucoup d'auteurs ont travaillé sur ces questions dès les années 80. C'est particulièrement le cas de Shoshana Zuboff. Elle a écrit un ouvrage majeur en 1988 qui se nomme Smart Machine. Elle y définit et approfondit les concepts de capacités d'automatisation (automate), d'information (informate) et va observer des processus d'entreprises grâce aux TIC. [...]
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