Le concept de soutien social, sur un plan théorique, peut être replacé dans un modèle de type transactionnel tel que celui développé par Bruchon-Schweitzer et al (2000) à situer dans la lignée des théories sociocognitives du stress initiées par Lazarus et Folkman (1984) avec comme idées centrales les régulations cognitives dans la gestion des événements aversifs. Son enjeu est la connaissance et le contrôle des facteurs d'ajustements permettant de prévoir et d'optimiser les issues les plus favorables pour l'individu. Il positionne le processus d'évaluation individuelle comme une étape majeure de la pertinence ou de la non-pertinence des ajustements et des conduites de santé et catégorise les stratégies d'ajustement selon les distinctions entre coping centré sur le problème, sur l'émotion et sur la recherche de soutien social. Le coping par rapport au problème étant considéré comme un moyen d'ajustement rationnel facilitant des issues favorables et laissant ouverte la possibilité d'introduire des boucles de feed-back entre issues et évaluations.
[...] La fidélité retest et la consistance sont très satisfaisantes : comme dans les travaux de Sarason et al, la disponibilité s'avère positivement associée à l'extraversion et avec la stratégie de recherche de soutien social et la satisfaction est négativement associée à différentes mesures d'affectivité négative (anxiété, névrosisme, pessimisme ) et au coping centré sur l'émotion. Si le soutien reçu est lié au contexte social effectif, le soutien perçu est lié à la personnalité des sujets et à leurs cognitions ce qui en fait un facteur stable dans le temps. Cela suggère des processus transactionnels en boucle où les extravertis ont un réseau social plus étendu (sociabilité), le perçoivent comme plus étendu (expansivité) et recherchent activement l'aide d'autrui (ce qu'ils obtiennent plus facilement que les autres). [...]
[...] - le soutien matériel et financier. - le soutien informatif se traduisant par des conseils, des propositions et tout autre type d'information pouvant aider l'individu à faire face. L'importance et la spécificité du soutien social ne résident pas tant dans la somme des relations mais plus dans la qualité des supports effectifs qu'elle représente pour la personne. Le soutien social renvoie alors aux sentiments de sécurité éprouvés par un individu du fait qu'il puisse compter ou non sur quelqu'un s'il lui arrive un problème et joue alors un rôle d'amortisseur qui protègerait l'individu contre les aspects potentiellement éprouvants de la situation. [...]
[...] Il existe plusieurs versions de ce questionnaire dont une version longue à 27 items et une version courte à 6 items que j'ai choisi de retenir car le SSQ6 permet de recueillir des informations de manière simple et économique pour évaluer la disponibilité du soutien social (importance quantitative du réseau social perçu comme soutien possible c'est-à-dire le nombre effectif de personnes pour l'aider) et la satisfaction ( évaluation par le receveur de la qualité du soutien car certaines personnes sont très satisfaites d'un nombre restreint de relations alors que d'autres ont besoin d'un réseau social vaste pour être satisfaites), ces évaluations donnant lieu au calcul d'un score total de disponibilité et d'un score total de satisfaction (6-36). Cet outil présente une excellente validité, il mesure soit la disponibilité et la satisfaction, soit un facteur général de soutien social perçu, le score total de soutien étant associé à de bonnes compétences sociales, à l'estime de soi et à des scores faibles de dépression. [...]
[...] Il positionne le processus d'évaluation individuelle comme une étape majeure de la pertinence ou de la non- pertinence des ajustements et des conduites de santé et catégorise les stratégies d'ajustement selon les distinctions entre coping centré sur le problème, sur l'émotion et sur la recherche de soutien social. Le coping par rapport au problème étant considéré comme un moyen d'ajustement rationnel facilitant des issues favorables et laissant ouverte la possibilité d'introduire des boucles de feed-back entre issues et évaluations. Dans ce modèle, le contexte social est intégré sur deux domaines : - comme un ensemble de variables antécédentes (le niveau socio- économique, l'appartenance à des réseaux sociaux et à l'ensemble des événements stressants vécus). [...]
[...] - comme une possibilité perçue dans l'évaluation ou une demande de soutien relationnel dans l'adversité. Le social est alors opérationnalisé dans une perspective différentialiste en analogie à un trait de personnalité ou une tendance liée à l'individu qui manifeste plus ou moins une façon de faire face. Le soutien social en étant repéré comme une composante importante du coping devient avant tout un prédicteur de l'ajustement. II) Le soutien social : définitions Les liens sociaux et parentaux ont toujours été considérés comme des composantes importantes du bien-être des individus. [...]
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