Sociologie de la société de castes

Thèmes abordés

sociologie, société de caste, système de caste, Louis Dumont, André Béteille, Georges Dumézil, Mary Douglas, Pierre Bourdieu, Alexis de Tocqueville, Brahamanes, Brahmin, pouvoir temporel, Kshatriya, marchands, Vaishya, artisans, agriculteurs, Sudra, intouchables, untouchable, hors castes, parias

Résumé du document

D'où vient le terme de caste? Caste vient du portugais castus (casta au féminin) et signifie pur. Depuis très longtemps les Portugais avaient beaucoup de comptoirs sur les côtes de l'Inde, en Asie, au Japon... Les Portugais étaient de grands navigateurs, bien avant les Français et les Anglais. On désignait cette société à partir de ce terme-là parce que la division/différence qui se marque entre les différentes castes est beaucoup liée à des interdits alimentaires pour des pratiques de purification et de rituel; c'est cela qui a marqué les voyageurs portugais quand ils sont arrivés en Inde. Ils ont utilisé ce terme de "pur" pour qualifier cette organisation sociale (on utilise encore aujourd'hui ce terme).

Extraits

[...] L'égalité va devenir la norme et va transformer les relations sociales entre les individus. Cet avènement de l'inégalité passe par un avènement des ordres. Cela ne fait pas disparaître les inégalités économiques et sociales. Mais finalement cette hiérarchie sociale ne renvoie pas à un ordre social préétabli, cela ne renvoie plus à quelque chose de fixe (pas comme les castes). On se retrouve dans un système social avec une dynamique parce que les gens peuvent bouger dans cette société. On peut espérer changer sa position sociale durant sa vie. [...]

[...] il faut les inscrire dans un système plus général, il ne faut pas les considérer individuellement. Pour Mary DOUGLAS ces catégories alimentaires ne trouvent pas leur interdiction liée à des règles d'hygiènes qui seraient pertinentes aujourd'hui, mais sont plus liées à la pureté. On pourrait justifier les interdictions dans quelques cas particuliers. Cela n'a rien avoir avec la médecine, c'est une autre cosmologie. Cela n'explique pas comment certains animaux rentrent dans des interdits alimentaires (judaïsme). Dans certaines cultures, certains aliments sont bons pour les femmes, mais pas pour les hommes et inversement. [...]

[...] Tout ce qui est un non-respect des règles alimentaires serait du désordre. Cette notion de saleté n'est pas liée à l'hygiène et est purement symbolique. Les progrès de la médecine font que ces règles changent tout le temps. La pertinence varie d'un point de vue scientifique. Ces injonctions, qui sont venues en Europe à partir de la fin du 19e siècle, avaient aussi une dimension politique, il y a plusieurs sociologues qui l'ont montré, et en particulier dans le discours hygiéniste, des médecins qui étaient des hommes bourgeois . [...]

[...] Connu pour son ouvrage Homo hierarchicus de 1967 dans lequel il présente le système de caste. Il va travailler sur les relations de hiérarchies. André BÉTEILLE né en 1934, né d'un père français, mais d'une mère du Bengale. Il appartient aux castes des Brahmanes (caste la plus élevée), historiquement caste des intellectuels et des religieux. Il va travailler sur les relations entre caste et classe sociale entre l'Inde et l'Occident puisqu'aujourd'hui, après l'indépendance indienne, beaucoup de politiciens, beaucoup de chercheurs, vont penser plutôt la société indienne en terme de classe sociale plutôt qu'en terme de caste, en disant que finalement la Constitution sans interdire directement les castes amoindries le rôle des castes. [...]

[...] La patri localité réfère à la résidence : quand un nouveau couple se forme, où le couple va-t-il habiter ? Chez l'homme, dans son village ou avec sa belle- mère. Ils vont habiter près des parents de l'homme. En Inde c'est un système endogamique, patrilinéaire et patri localitaire. Dans nos sociétés, on créé quelque chose de nouveau, qui est détaché de la famille de la fille et de la famille du garçon = néo localité. André BÉTEILLE nous dit que les gens quand ils se marient ils sont encore vigilants à la caste auxquels ils appartiennent. [...]