Sociologie des sciences, Wilhem Von Humboldt, Knorr-Cetina, Bourdieu, Merton, Collins, Latour, Woolgar, enjeu épistémologique, institutions scientifiques, théorie des champs, organisation, travail, labs studies
L'enjeu de connaissances pures est majeur : idée de la science comme un savoir absolu. Cette idée peut être plus ou moins l'objet d'idéologie comme le scientisme par exemple. Comment faire pour établir une rupture entre la science et le sens commun ? Comment on va construire un objet d'étude, comment on va l'appeler ? Il faut interroger la croyance qu'il y a des sciences plus scientifiques que d'autres. Les discours sur l'objectivité vont alors être interrogés.
[...] Les universitaires porteurs d'un pouvoir temporel sont les dominants (ils siègent dans les instances de délibération) tandis que les universitaires porteurs d'une consécration symbolique occupent une position de dominée dans le champ L'espace des disciplines scientifiques Une discipline est une construction sociale, le mot discipline est relativement récent, car il date de l'entre-deux guerre durant laquelle l'expression discipline scientifique est privilégiée pour parler des champs scientifiques. Avant on parlait de spécialité (19e s). Répondre à la question qu'est-ce qu'une discipline sociologiquement revient à étudier l'histoire pour voir s'il y avait des formes de différenciation du savoir. Les historiens des sciences ont observé que le 19e siècle est un moment où il y a une figure qui disparaît : celui du polymathe (=quelqu'un qui maîtrise plusieurs domaines de connaissances). [...]
[...] Comment on va construire un objet d'étude, comment on va l'appeler ? Il faut interroger la croyance qu'il y a des sciences plus scientifiques que d'autres. Les discours sur l'objectivité vont alors être interrogés. L'enjeu épistémologique est moins important que le premier : L'idée est que l'on peut construire un objet d'étude dans lequel nous sommes nous-mêmes pris et positionnés. C'est une question d'ordre pratique, surtout pour les sciences sociales. De plus, les sciences comme objet reposent sur un monde qui produit des connaissances et représentations sur lui-même. [...]
[...] On a une multiplication des lieux du savoir et dans les universités les cours deviennent institutionnels. Les sociétés savantes sont aussi un nouveau type d'institution, elles permettent à la science de perdre un caractère collectif, le travail scientifique devient de plus en plus collectif, ce sont des lieux de socialisation, d'apprentissage, elles mutualisent des moyens pour avoir un matériel d'expérimentation particulier. De plus en plus on va commencer à parler de métier de savant ou de chercheur et c'est au 199e siècle que l'on va vraiment voir se développer une carrière et un métier de chercheur. [...]
[...] Conclusion : Plusieurs principes de différenciation (variation) de l'univers organisationnel scientifique : La différenciation statutaire : le statut des chercheurs va définir différentes conditions de réalisation du travail scientifique La différenciation fonctionnelle qui renvoie à la division du travail, toutes les personnes qui font du travail scientifique font avoir des attributions fonctionnelles différenciées La différenciation institutionnelle La différenciation disciplinaire La différenciation entre les pays, les pays ont développé leurs propres systèmes Comment les conditions organisationnelles se traduisent-elles en inégalités entre chercheurs dans le champ scientifique ? → Au niveau des carrières : processus d'avantages cumulatifs, à travers l'analyse des carrières on peut comprendre la fabrication des inégalités dans le champ scientifique On peut comparer l'ampleur des inégalités qui existent entre les chercheurs avec les inégalités qu'il existe au niveau des produits scientifiques, dans le destin des énoncés scientifiques. Mais comment se matérialisent ces énoncés scientifiques ? La matérialisation la plus courante est l'article. On va voir cela dans le chapitre suivant. [...]
[...] Au 19e siècle, on voit apparaître un nouveau type de revue : les revues spécialisées. Donc, peu à peu, on voit apparaître une science segmentée en discipline, qui est plus ou moins autonome, qui a leur propre théorie, et qui développe des méthodes qui peuvent leur être propres. Au 20e siècle, la plupart des disciplines que l'on connaît aujourd'hui sont déjà établies. On a eu une autre segmentation : celle qui se fait au sein des disciplines elles-mêmes, dans chaque discipline on a de plus en plus de spécialités. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture