Cours de sociologie politique sur la sociologie des organisations (les entreprises, syndicats, administrations etc...). Les analyses pionnières (Taylor, Ford), les analyses fonctionnalistes, culturaliste, wéberienne...
[...] Mais qu'est-ce qui fait que les acteurs des organisations agissent conformément à aux objectifs de l'organisation ? Pour March et Simon, ils agiront favorablement à l'organisation tant que les incitations qu'ils reçoivent à agir ainsi sont supérieures ou égales à leur contribution (coûts en termes matériels et immatériels). Ainsi, les buts de l'organisation et de ses membres ne sont pas toujours similaires, mais cela fonctionne tant que la règle précédente est respectée. En fait, c'est March (avec divers autres auteurs) qui va poursuivre la réflexion et développer ce modèle ; il va bâtir une théorie comportementale de la firme, c'est-à-dire qu'il considère qu'une organisation est avant tout une coalition d'acteurs. [...]
[...] On retrouve bien la liaison entre culture d'entreprise et les autres dimensions de la vie sociale Des modèles d'organisations nationaux ? Maurice, Sellier et Silvestre (1982) ont mené une célèbre étude comparative sur la France et l'Allemagne, pour démontrer l'hypothèse selon laquelle il existe des modes de gestion nationaux des entreprises. Ces auteurs montrent que les structures internes de l'entreprise dépendent de leur environnement social. Contrairement à l'analyse de Sainsaulieu, ce n'est pas l'entreprise qui exerce un effet sur son environnement, mais l'environnement social et économique qui influence l'organisation de l'entreprise. [...]
[...] L'entreprise ne se caractérise que par sa fonction de production, elle n'est pas une organisation i.e. pensée comme un ensemble d'acteurs humains organisés dont il faut gérer les relations. L'entreprise est donc une boîte noire qui se contente de transformer des inputs en outputs. D'ailleurs, l'entreprise s'identifie étroitement à l'entrepreneur (cf. le programme optimal du producteur On notera tout de même que l'organisation peut être réintroduite dans ce modèle sous forme d'un nouveau facteur de production : Leibenstein parle ainsi de facteur d'efficience X pour désigner la qualité de l'organisation de l'entreprise qui affecte la bonne utilisation des facteurs ; outre le capital et le travail, on tente de réintroduire l'organisation comme facteur de production. [...]
[...] De manière plus opérationnelle, Parsons définit une organisation comme une collectivité dont les membres sont capables d'agir ensemble Les organisations ne sont pour lui qu'un sous-système du système social global. Même si elles visent des buts spécifiques, elles ont donc les mêmes modalités de fonctionnement que les autres systèmes sociaux. Une organisation doit donc assurer les 4 fonctions de tout système social, résumées par le système AGIL (revoir ce que l'on a déjà dit dessus). Ces organisations sont fonctionnellement en rapport entre elles : il y a des interdépendances entre les différents sous-systèmes ; donc on ne peut totalement réduire l'organisation à ses objectifs spécifiques : elle doit tenir compte des objectifs des autres sous-systèmes et de la société globale. [...]
[...] Il s'appuie sur de multiples études empiriques menées dans plusieurs entreprises. L'entreprise est un véritable lieu de socialisation qui va produire des identités variées et des modes de conduite collective dont il tente de dresser une typologie à partir de ses études de terrain (typologie surtout valables pour les années 1970) : - Une identité de retrait : elle caractérise les travailleurs faiblement intégrés dans l'entreprise, qui s'y impliquent peu faute de perspective de carrière (jeunes employés, travailleurs immigrés, femmes, ) ; le salaire est leur seule motivation pour rester dans l'entreprise. [...]
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