La citoyenneté correspond au statut de l'individu dans la sphère publique. Elle recoupe la dimension publique de l'individu, par distinction avec sa dimension privée. L'avènement de la notion de citoyenneté participe donc du grand mouvement historique d'émergence de l'individualisme et de l'effacement des modèles communautaires traditionnels. La citoyenneté est indissociable de la démocratie - du moins dans son acception moderne.
En effet, elle se construit en opposition aux allégeances de type dynastique, fondées sur une relation personnelle de dépendance et d'obéissance unissant chaque sujet à son souverain. À une multitude de liens verticaux, la démocratie substitue un « corps » de citoyens unis horizontalement par leur commun statut, par leur identité, par leur égalité (de principe, et qui reste à définir), et qui tous ensemble sont le souverain.
En outre, cette notion de citoyenneté permet d'étayer la rupture que les démocraties opèrent entre sphère privée et sphère publique. La citoyenneté implique une scène publique dans laquelle chaque individu-citoyen se voit reconnaître une totale égalité par rapport aux autres. Dans la démocratie, l'individu est arraché aux identités assignées et aux statuts de la société d'ordre.
Le lien entre citoyenneté et nationalité semble indéfectible, dans la mesure où il n'y a d'autre citoyenneté que celle qui s'exerce dans le cadre de l'État. En France, au plan juridique, il y a confusion entre citoyenneté et nationalité : tous les citoyens français ont la nationalité française ; nul n'a la nationalité française qui ne soit citoyen français.
L'émergence d'une citoyenneté européenne qui détache la reconnaissance des droits de l'appartenance à une entité nationale complique la notion de citoyenneté dans la mesure où celle-ci n'est plus référée à une communauté nationale naturalisée par l'idéologie nationaliste.
Néanmoins, ce défi posé par la citoyenneté européenne rappelle que la citoyenneté est une construction historique et culturelle, inscrite dans des scénarios historiques précis.
[...] Sociologie politique, la citoyenneté Introduction : Rappels autour de la notion de citoyenneté La figure du citoyen est au centre des démocraties modernes. Le citoyen est individuellement titulaire de droits et de devoirs. Pourtant, la notion de citoyenneté est une notion d'une grande complexité. La citoyenneté correspond au statut de l'individu dans la sphère publique. Elle recoupe la dimension publique de l'individu, par distinction avec sa dimension privée. L'avènement de la notion de citoyenneté participe donc du grand mouvement historique d'émergence de l'individualisme et de l'effacement des modèles communautaires traditionnels. [...]
[...] Le principe de discrimination positive continue en France de susciter les scepticismes. Cela s'explique notamment par la tradition républicaine et la conception un peu rigide de la citoyenneté à la française Ce principe s'impose néanmoins dans des domaines variés tels que l'éducation (création des ZEP) ou la parité. Les dimensions de la citoyenneté La difficulté à définir la citoyenneté tient à ses multiples dimensions : La citoyenneté recouvre un statut juridique Ce statut juridique recouvre un système de droits subjectifs et de devoirs, inscrits dans le Droit positif. [...]
[...] Les plus importants de ces droits sont les deux droits inséparables : droit de vote et le droit d'éligibilité. Cette seconde phase s'incarne dans l'institution des assemblées politiques représentatives (les parlements) qui se mettent en place à cette époque. *Entre la fin du XIXème et le milieu du XXème siècle, une troisième phase voit une nouvelle extension des droits attachés à la citoyenneté par l'acquisition des principaux droits sociaux : pensions pour les retraités et les invalides, sécurité sociale, système d'assurance chômage. La mise en place de ces nouveaux droits est rendue possible par la construction des Etats-providence. [...]
[...] Weber appelle les premiers des professionnels de la politique Parmi ceux-ci, il établit une seconde distinction : ceux qui vivent pour la politique et ceux qui vivent de la politique. Vivre de la politique s'entend dans un sens économique : vivre de la politique signifie que la politique est une source de revenus. En revanche, l'homme politique qui vit pour la politique est indépendant des revenus que l'activité politique pourrait lui procurer. Mais comme l'homme politique est professionnel, comme il fait de la politique à plein temps il doit être économiquement disponible (pour reprendre les termes de Weber). [...]
[...] Le notable transpose donc dans le champ politique des rapports de dépendance, de soumission ou d'autorité qui existent déjà dans la vie sociale. Face à ces notables, le suffrage universel, l'ouverture des conditions d'éligibilité qui y sont liées et l'essor corollaire des partis politiques, vont conduire progressivement (et particulièrement sous la Troisième République) à l'apparition et à l'affirmation dans la compétition électorale de candidats dépourvus de telles ressources sociales locales. Par conséquent, ne pouvant s'appuyer ni sur les positions d'autorité et de notoriété, ni sur les réseaux notabiliaires auxquels ils s'opposent, ils vont tenter de mobiliser (et de faire prévaloir) d'autres types de ressources. [...]
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