La terminologie sociologie des organisations n'est apparue de manière systématique que dans les années 50 dans les universités ou en tant qu'objet de recherche dans des articles. Cela ne signifie pas que l'on a commencé à s'intéresser à l'organisation qu'à ce moment-là. L'intérêt pour les organisations est apparu bien avant et a même coïncidé avec la naissance de la sociologie c'est-à-dire au 19e siècle. Les pères fondateurs de la sociologie sont : Karl Marx, Max Weber, Emile Durkheim et se sont intéressés à des aspects de l'organisation même s'ils ne l'ont pas formalisée.
Ils se sont penchés sur de phénomènes liés à l'organisation : division du travail, processus de spécialisation dans les usines, la formation des appareils bureaucratiques, la transformation des rapports sociaux sur lesquels s'appuie la nouvelle société capitaliste.
L'institutionnalisation de la discipline qu'est la sociologie des organisations apparaît avec la fin de la 2nde Guerre Mondiale. Cette institutionnalisation se fait par le biais de la conduite d'enquêtes collectives menées sur le terrain (majoritairement aux Etats-Unis). Ces enquêtes, cette démarche empirique ne sont pas complètement nouvelles. Une première vague dans les années 20 a déjà eu lieu aux USA. Mais ces études étaient plus psychosociologiques (Ecole des relations humaines, Elton Mayo) que strictement sociologiques.
En France, la sociologie des organisations a été importée des USA par Michel Crozier qui a introduit la sociologie des organisations en s'intéressant aux bureaucraties dans les années 60 : le Phénomène bureaucratique. Crozier a été formé aux USA et a ramené ses méthodes et concepts des USA. C'est avec Friedberg, l'acteur et le système et ses disciples que Crozier a fondé et diffusé la sociologie des organisations en France.
Claudette Lafaye pose une question au début de son manuel : où commence et où s'arrête la sociologie des organisations ? Y a-t-il une spécificité des organisations pour qu'elles méritent des outils particuliers ? Est-ce qu'il s'agit uniquement d'analyser les groupements organisés et reconnus comme organisation (université, entreprises, associations, etc.) ?
Non, la sociologie des organisations n'a pas seulement pour ambition d'analyser les organisations officialisées en tant que telles.
La sociologie des organisations renvoie à une réflexion sur l'action collective, c'est-à-dire des mécanismes de coopération entre les acteurs et les agents.
La sociologie des organisations s'intéresse à l'organisation uniquement si elle a des règles. La sociologie des organisations ne s'intéresse pas à un simple groupement humain. À moins que ce groupement humain ne s'organise autour de règles implicites.
On va donc s'intéresser à l'organisation sociale au sens large : dans la société, il y a de nombreux phénomènes coordonnés.
La coopération tout comme l'organisation ne sont pas naturelles, c'est un construit social, une construction.
Deux questions : Ppourquoi s'intéresser aux organisations ? Comment s'y intéresser ?
[...] Les habitus vont trahir les individus (les parvenus). Pour Crozier et Friedberg, il n'est pas question de tenir compte du passé : l'acteur agit dans le contexte dans lequel il se trouve et l'intérêt est uniquement lié à ce contexte et à une motivation liée à l'organisation. La référence au passé risque de brouiller l'étude. ( Un poids plus important est donné au contexte (peu ou pas de poids accordé à l'histoire de l'individu). Crozier et Friedberg considèrent que les acteurs sociaux disposent toujours d'une marge de liberté : ils ne sont pas aliénés par l'organisation. [...]
[...] : le fait de se mettre en grève : perte de l'argent, risque vis-à-vis de la direction, etc. S'engager dans une action collective a forcément un coût. En même temps, tous les membres du groupe profitent des bénéfices que peut procurer une action collective. ( Collectivement tout le monde y gagne. Ce qui est rationnel pour un individu est d'avoir tendance à profiter du bénéfice d'une action collective en payant le coût minimum voire en échappant à ce coût. D'où l'émergence du phénomène du passager clandestin ou free rider qui désigne celui qui bénéficie d'une action collective sans y participer. [...]
[...] Ils font des impasses sur certains aspects. Le caractère lacunaire des contrats s'explique par : problème de l'incertitude sur ce qui pourrait se produire apparition de conflits que l'on va devoir régler par un dispositif d'arbitrage qui a un coût la rationalité limitée des individus : ( il y a asymétrie de l'information donc l'individu ne peut pas décider totalement rationnellement ( même disposant de toutes les informations, un individu n'aurait pas la capacité de les traiter caractère opportuniste des comportements sur le marché : une vision classique de l'individu qui classiquement sur le marché cherche à satisfaire son intérêt personnel quitte à le faire au détriment des autres (rétention d'information) On ne peut pas attendre de la bonne foi des contractants. [...]
[...] La critique marxiste de la bureaucratie Cette critique peut s'apparenter au Trotski, Rosa Luxembourg, et plus récemment Claude Lefort, Cornélius Castoriadis : ces deux derniers se réclament du marxisme et voient en l'URSS une bureaucratisation de l'URSS Trotski dans les années 20 constate qu'il y a une bureaucratisation de l'économie. Cette critique voit dans la bureaucratie le reniement de la révolution d'octobre. La bureaucratie est l'idée que ce sont les administrations d'État, du syndicat, du parti communiste, etc. qui ont été confisquées au profit d'une minorité. [...]
[...] Face à ces incertitudes, des membres de l'organisation cherchent à contrôler ces zones d'incertitude pour augmenter leur pouvoir. Lorsqu'ils contrôlent ces zones, de nouvelles relations de pouvoir s'établissent ce qui produit de la frustration chez ceux qui subissent le pouvoir. Ces derniers vont faire pression pour qu'il y ait de nouvelles règles. Ces règles devant entre autres éviter toute zone d'incertitude. Cependant, ces nouvelles règles vont créer, en se confrontant aux règles précédentes, de nouvelles sources d'incertitudes. Etc. Il s'agit d'un cercle vicieux bureaucratique. [...]
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