L'homogamie est un phénomène essentiel et universel dans le choix du conjoint. Nous allons donc nous intéresser dans ce dossier à la relation qui existe entre les notions de couple et de niveau social. Selon l'INSEE l'homogamie est l'union de deux personnes du même groupe social. Lors de notre étude nous avons constaté qu'il y avait plusieurs formes d'homogamie. La notion de choix dans la recherche d'un conjoint est récente puisqu'elle apparaît au XIXème siècle par l'intermédiaire d'une forme de littérature romantique diffusant des idées nouvelles d'amour et de sentiments. Dans les faits, le choix du conjoint a toujours relevé des pratiques homogames. La notion d'homogamie date du début XXème siècle. En France, la première véritable étude est réalisée par Alain Girard, en 1959, dans le Choix du conjoint. Il a étudié la formation des couples entre 1914 et 1959, en France. Michel Bozon et François Héran ont poursuivi cette enquête de 1959 à 1984 dans La formation du groupe. Notre dossier s'appuie sur ces deux études qui paraissent fondamentales dans l'étude de la formation du couple.
Dés lors nous pouvons nous demander : Avons-nous conscience d'être socialement déterminé lors d'une rencontre amoureuse ?
A priori on a le sentiment de choisir librement son conjoint. A-t-on la démarche au premier abord de s'interroger sur le milieu social de l'autre ?
Dans un premier temps, nous définirons l'homogamie ainsi que les conditions du développement de ce schéma, puis nous nous interrogerons sur les différences entre choix et découverte d'un conjoint. Pour finir, nous discuterons des enquêtes sur lesquels nous avons basé notre travail.
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L'endogamie correspond au cas où l'origine géographique (lieu de naissance) ou lieu de résidence des conjoints au moment de la rencontre sont les critères utilisés par les sociologues pour tester la proximité entre des conjoints.
Ainsi selon le cadre de référence, on peut distinguer différents types d'endogamie :
- à l'échelle nationale, on note une endogamie forte : selon l'enquête d'Alain Girard, 98,5 % des couples sont composés d'individus vivant sur le territoire français.
- à l'échelle départementale, 88% des couples étaient formés de deux personnes habitant le même département (en 1959).
Pour passer outre les frontières arbitraires (telles les localités, canton, arrondissements), Paul Vincent a crée le terme « d'homochtones » qui sont des ménages dont les lieux de naissance sont distants de 30km.
De plus, à l'échelle communale, il est à noter que des facteurs tels l'importance de la localité où vivent les conjoints, sont importants.
Il existe également des différences selon la population : les cadres sont plus endogames que les agriculteurs et de même les citadins sont plus exogames que les ruraux. Alain Girard définit ceci par cette phrase : « La distance s'accroît à mesure que l'on s'élève dans la hiérarchie sociale ce qui est l'indice d'une mobilité plus forte. » (...)
[...] Par exemple, les filles d'ouvriers qui ont une dot scolaire de quinze années épousent des ouvriers. Celles qui disposent d'une année supplémentaire d'étude épousent des employés ou des cadres moyens. Un supplément de deux ans ouvre la possibilité d'épouser un cadre supérieur. François de Singly conclue que Plus une fille à un capital scolaire différent de celui des autres filles de son groupe social qui sont homogames et plus elle a de chances que son mari s'éloigne par sa position sociale de celle de son père. [...]
[...] C'est sur toute cette ambiguïté que réside la difficulté à trouver le conjoint parfait. le rapport à la rencontre amoureuse a)le monde virtuel Le développement d'Internet est un réseau informatique permettant, par le biais d'une connexion, d'accéder à une base de données commune à la planète. Cet outil apparaît comme idéal pour relier l'ensemble de la population mondiale et permettrait donc de lutter indirectement contre l'endogamie. Néanmoins Internet apparaît comme un moyen limité dans la destruction des frontières et des barrières sociales. [...]
[...] La notion de choix dans la recherche d'un conjoint est récente puisqu‘elle apparaît au XIXème siècle par l'intermédiaire d'une forme de littérature romantique diffusant des idées nouvelles d'amour et de sentiments. Dans les faits, le choix du conjoint a toujours relevé des pratiques homogames. La notion d'homogamie date du début XX ème siècle. En France, la première véritable étude est réalisée par Alain Girard, en 1959, dans le Choix du conjoint. Il a étudié la formation des couples entre 1914 et 1959, en France. [...]
[...] Une découverte idéalisée : le marché matrimonial Jusqu'au XIX ème siècle en Europe et en France notamment, l'institution matrimoniale permet la reproduction de la société dans ses structures et assure la stabilité des hiérarchies, des pouvoirs et des fortunes. L'amour a donc été considéré, pendant de nombreux siècles, comme étranger au mariage. Par opposition de nos jours, la notion d'amour apparaît comme primordiale et inéluctable dans le choix d'un époux. Une problématique nouvelle s'offre donc à nous : pourquoi l'ouverture des marchés matrimoniaux ne provoque-t-elle des bouleversements majeurs dans la grille de correspondance sociale ? [...]
[...] Le marché matrimonial conduit donc de lui-même au regroupement des individus et donc aux unions homogames. Néanmoins l'aveu du désir d'une union homogames ne peut être fait car celui-ci va à l'inverse de l'idéologie induite par l'amour. Sur le marché matrimonial, les questions de ressemblances et de différences entre conjoints est un fait très complexe. Le partenaire idéal recherché par nos contemporains est aussi proche que possible de ceux-ci mais aussi doté de ce dont ils sont les moins faits. [...]
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