Sociologie de l'éducation et de la formation

Thèmes abordés

Sociologie de l'éducation, formation, méritocratie, égalité des chances, inégalités, classes moyennes, démocratisation de l'enseignement, ZEP Zones d'Educations Prioritaires, immigration, ascension sociale, parentocratie, Pierre Bourdieu, Raymond Boudon, capital culturel, ségrégation sociale, carte scolaire, bourses, secteur privé, secteur public

Résumé du document

Les idéaux de méritocratie et d'égalités des chances sont au coeur de l'école républicaine.
Il s'agit de la volonté de ne reconnaître comme légitimes dans nos sociétés démocratiques que les inégalités liées à la valeur de chacun tel qu'elle peut être évaluée par les épreuves scolaires.

L'égalité et le mérite sont des valeurs abstraites qui ont évolué au fil du temps.
Au 19e siècle, ces notions sont liées à la nécessité pour l'État et pour les classes moyennes (notamment émergentes) de bouleverser les hiérarchies sociales qui étaient fondées sur la naissance et l'argent. L'objectif est que les classes moyennes émergences puissent accéder à des fonctions classées sous la supériorité de l'État.

Extraits

[...] D'autres actions diverses ont été mises en œuvre : améliorer le cadre de travail, proposer des activités culturelles ou artistiques ; le souci c'est que ces dispositifs ne visent pas directement la réussite scolaire ; on est plutôt sur des buts social ou de combler différences culturelles, le postulat étant qu'en socialisant on conduit les enfants vers réussite scolaire. La requalification de l'éducation prioritaire La notion de réseau est apparue en 1998 avec les réseaux d'éducation prioritaire (REP). Les réseaux sont associés à l'idée de zone, l'idée est de contrecarrer l'usage négatif associé à  zone  et d'introduire une collaboration entre les établissements. [...]

[...] il s'agit de rationaliser l'offre de l'enseignement et de répartir les élèves en fonction de cette offre. Il y a eu un certain nombre de revendications familiales de livre choix scolaires (famille pas forcément d'accord que enfants soient scolarisés dans établissement de secteur). Dans les années 80, face aux revendications des familles il y a eu un assouplissement de la carte scolaire. R. Ballion : a montré que les établissements se hiérarchiser entre ceux qui étaient demandés et ceux qui étaient refusés. [...]

[...] Avec Haby, l'orientation se fait à l'issue de la classe de 3e, vers l'enseignement général, technique ou professionnel. Est-ce que ce collège unique a permis l'égalité des chances ? Non, à cause des différentes options (latin, allemand, espagnol) par exemple, des inégalités territoriales (collège centre-ville/campagne), différents types de classe (SEGPA, Européenne, classes de niveaux, ULYSSE et 3e techno, CAP). Les filières professionnelles sont par exemple très dévalorisées socialement. Les trajectoires dans l'enseignement secondaire sont toujours très inégales en fonction de l'établissement, des classes, des séries Années 60 : l'augmentation des objectifs n'est pas suffisante pour que tous les élèves réussissent à l'école et acquièrent des savoirs. [...]

[...] La ségrégation a un impact en terme académique, c.-à-d. qu'il y a des inégalités scolaires d'apprentissage, inégalité d'accès au diplôme, attente plus faible des enseignants qui sont davantage fatalistes et avoir tendance à simplifier les programmes et les contenus. Il y a un climat scolaire qui peut être peu propice aux apprentissages. La ségrégation produit une  expérience douloureuse  , attentes qui sont déçues, ambition qui sont restreintes, car les enfants perçoivent le caractère de relégation et la ségrégation qui en découle et les enfants développent une sorte de fatalisme peu propice aux apprentissages. [...]

[...] Dans un contexte d'élargissement du supérieur ces CPGE ont été remises en question en raison d'un recrutement qui évolue peu (à l'exception des filles qui accèdent aux prépas, mais pas nécessairement les plus religieuses) depuis années 2000. Ce recrutement se caractérise par des disparités scolaires, sociales, de genre et territoriales. -disparités scolaires : parmi les étudiants en première année de CPGE d'entre eux ont obtenu un bac les bacs S sont dominants un bac techno et un bac pro. -sociales : les enfants de cadres et professions intellectuelles supérieurs représentent des effectifs en CPGE contre des enfants d'ouvriers. [...]