Sociologie, théories individualistes, théorie de l'action collective, M. Olson, théorie du monopole industriel, M. Crozier
Il ne suffit pas de partager les mêmes intérêts pour agir en commun, encore faut-il y être incité de façon sélective. C'est une théorie actionniste. Voyons comment Olson arrive à cette théorie.
Au départ, Olson énonce le paradoxe de l'action collective (en fait un faux paradoxe) : comment se fait-il que des individus qui ont des intérêts communs, n'arrivent pas plus à agir collectivement ? (alors que l'on sait que c'est par action collective qu'on arrive à nos intérêts) Ce comportement paraît irrationnel, paradoxal : il n'y a pas d'union pour faire la force. Pourquoi ?
Olson dit que ce paradoxe est un faux paradoxe, ce n'est qu'une apparence. Le paradoxe de l'irrationalité est retourné pour montrer que c'est un comportement rationnel même s'il ne l'est pas pour le sens commun.
[...] Dans ce contexte, l'effet émergent est logiquement un taux de participation à l'action collective, très faible. Par contre, dans un contexte où l'action collective propose à la fois des biens collectifs et des biens privés, il est rationnel de se mobiliser. Le bien privé est le bien que n'obtiendront que ceux qui auront participé à l'action collective. Dans ce contexte, il est rationnel de se mobiliser, de participer à l'action collective. L'effet émergent est donc un taux de participation élevé. Le comportement de passager clandestin disparaît. [...]
[...] Leur comportement au moment ou une panne survient est un comportement imprévisible pour les autres membres de l'organisation : on ne sait pas s'ils vont réparer de suite, s'ils vont attendre, s'ils vont bien faire leur travail, le bâcler, etc. Les ouvrières spécialisées sont des femmes sans qualification qui sur la fabrication sont payées à la pièce. Quand la machine tombe en panne, elles perdent de l'argent. Elles sont dans la zone de faiblesse par rapport aux ouvriers d'entretien. On dépend d'eux, c'est eux qui commandent ici des ouvrières pensent que les ouvriers ne font pas le maximum pour les dépanner en cas de problème, mais elles ne critiquent pas en face. [...]
[...] Elles vont ainsi réduire la taille des zones d'incertitude. D'autre part, elles vont tirer profit de leurs propres zones d'incertitude. Les ouvriers d'entretien, qui sont syndicalistes, cherchent parfois à lancer des actions collectives, et vont voir les ouvrières spécialisées qui sont la grande masse ouvrière de la SEICA. Celles-ci peuvent alors profiter de leur position temporaire de force. L'idée est de monter l'ensemble des stratégies à l'œuvre dans une organisation et qui d'après les sociologues de l'analyse stratégique sont la réalité de l'organisation, et non pas l'organigramme. [...]
[...] La théorie du monopole industriel de M. Crozier. Thèse de M. Crozier, Le Phénomène bureaucratique, publiée en 1963. Cette théorie est issue du livre Le phénomène bureaucratique (1963).M. Crozier fait état de deux enquêtes menées dans des organisations françaises : la première sur une administration publique et la deuxième menée dans une entreprise industrielle appartenant à l'État, la SEITA (Société d'Exploitation Industrielle des Tabacs et des Allumettes). On trouve deux idées chères aux sociologues de l'analyse stratégique, notamment dans le chapitre 4 sur « le système social de l'atelier » : Dans toute organisation, on trouve des zones d'incertitude. [...]
[...] Un échantillon de théories individualistes. La théorie de l'action collective de M. Olson. Livre : Logique de l'action collective de Mancur Olson, publié en 1966. Il ne suffit pas de partager les mêmes intérêts pour agir en commun, encore faut-il y être incité de façon sélective. C'est une théorie actionniste. Voyons comment Olson arrive à cette théorie. Au départ, Olson énonce le paradoxe de l'action collective (en fait un faux paradoxe) : comment se fait-il que des individus qui ont des intérêts communs, n'arrivent pas plus à agir collectivement ? [...]
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