Tout le monde a tendance à penser que les normes et les valeurs de sa société sont universelles. Cependant, comme dit Pierre Bourdieu dans son ouvrage La domination masculine (1998), il faut « déneutraliser les mécanismes de neutralisation de l'histoire ».
Il faut faire un travail d'oubli de l'histoire qui rend naturel ce qui ne l'est pas. Il appelle cela le paradoxe de la doxa qui est l'ensemble des croyances ou des pratiques sociales qui sont considérées comme allant de soi et ne devant pas faire l'objet de remise en question. En effet, on pense que les comportements sont naturels alors qu'ils viennent à la base de choix culturels (...)
[...] Lorsque cela n'est pas respecté des sanctions sont mises en place. Ces interactions sont aussi ritualisées, l'élève dispose de modèles pour s'adresser à son enseignant et inversement. Enfin, elles s'expriment principalement par le langage appelé langage scolaire qui le différencie du langage du quotidien. Il y a aussi une socialisation invisible qui apparaît lorsque l'enseignant quitte le cadre scolaire pour accueillir et écouter l'enfant. L'impact des adultes sur les élèves jouent un rôle important, ils peuvent empêcher un élève de décrocher les cours ou en remotiver certains. [...]
[...] Il quitte cette université en 1961 pour créer un programme doctoral à Boston. Après sa thèse il se consacre à l'étude du travail, à la sociologie des professions et à l'étude du milieu médical. Sur le plan méthodologique il apporte une contribution majeure au travail de terrain et à l'usage de la démarche ethnographique en sociologie. Il a contribué à la formation de la génération suivante des sociologues issus de la tradition de Chicago tels que Erving Goffman et Howard Becker. [...]
[...] Tous les comportements de l'enfant sont, dès le jeune âge, lus et interprétés différemment selon son sexe, par les adultes. Par exemple, les pleurs d'un nourrisson sont interprétés en termes de colère si est bébé est présenté comme un garçon, en terme de peur s'il est présenté comme une fille ; ou encore, devant des bébés comparables, on emploiera plus souvent le qualitatif de grand si le bébé est un garçon, de mignonne ou gentille s'il s'agit d'une fille (Marie Duru-Bellat L'école des filles). Mais il y a aujourd'hui une fragilisation de la socialisation familiale. [...]
[...] Ses effets se prolongent tout au long de la vie de l'individu car le monde que l'enfant intériorise est solidement incrusté dans sa conscience. De plus, cette socialisation s'inscrit dans un contexte effectif qui est chargé d'émotions. A George Herbert Mead ils empruntent les termes d' autrui généralisé et d' autrui significatif L'autrui significatif étant la personne qui entoure concrètement, spatialement et affectivement l'enfant. Il marque particulièrement l'enfant car celui–ci ne se perçoit qu'à travers le point de vue et les actions de cet autrui. Petit à petit, le cercle de relation qui construit l'enfant s'étend, jusqu'à former un autrui généralisé. [...]
[...] C'est la phase centrale du processus de socialisation que H. G. Mead définit comme construction du Soi. Mais aussi la socialisation par la reconnaissance du Soi au sein du groupe : après avoir appris les règles, l'individu doit maintenant se montrer, se singulariser au sein du groupe. Il devient acteur de sa communauté d'appartenance. C'est la phase qui correspond au passage du Moi au Je, du simple membre conforme du groupe à l'individu actif et singulier au sein de ce groupe. [...]
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