La société moderne pourra-t-elle vivre sans mythes ?

Résumé du document

La fin du XXe siècle voit l'écroulement de bien des mythes et croyances collectives. Cet effondrement des croyances se constate tant dans le domaine religieux que dans celui du politique et du familial (à travers les rites).

1. Déclin des croyances :
- Les fêtes comme les deuils collectifs à grande échelle s'effacent au profit d'un repli sur l'intime.
- La vie moderne semble obéir implacablement à une loi d'individualisation et de privatisation.
- (...)

Extraits

[...] Le cerveau humain serait programmé pour croire évoque A. Newberg. D. Sloan Wilson dans Darwin's Cathedral dit que la religion est comme un mécanisme de sélection de groupe pour survivre à la communauté. Le monde morderne démystifie d'une main ce qu'il remystifie de l'autre Isabelle Cani, Un mythe pour sortir de la modernité 1. Appel du religieux et du mystique : La force d'attraction du religieux : le religieux permet de nouer des liens avec une communauté, c'est aussi l'une des raisons du succès des cultes charismatiques contemporains. [...]

[...] Ils assignent une place à l'homme, décrit ses sentiments . Ils essaient d'apprivoiser l'ailleurs 2. Motivation universelle Les mythes constituent une façon de communiquer et de permettre aux gens de travailler les uns avec les autres, ou un outil qui leur permet de parler de choses qui leur causent de l'anxiété.» La Mythologie pour les nuls, W. Blackwell, G. Van Heems. Théorie du structuralisme de Claude Lévi-Strauss et analyse des sociétés primitives à travers leurs mythes et rites. Milieu 1990: émergence de la neurothéologie. [...]

[...] Un utilitarisme pratique et surtout scientifique. On veut établir la relation de cause à effet, et ce de manière scientifique. - Exemple : le médecin moderne a déchu le chaman de Levi- Strauss car le citoyen consommateur accorde sa foi à l'efficacité matérielle plutôt qu'à l'efficacité symbolique. En même temps cette modernité tant prônée se révèle créatrice de désordres, détruisant les liens sociaux qui se sont historiquement constitués. Et la rationalité, l'efficacité, l'utilitarisme masquent des phénomènes qui parfois surgissent brutalement de façon irrationnelle et explosive. [...]

[...] Ainsi en ne se mariant pas, c'est à un engagement public et social que l'on renonce volontairement P. Legendre, La fabrique de l'homme occidental. - L'école : des auteurs comme Maisonneuve notent une tendance considérable à la baisse voire même une disparition (du moins en France) des cérémonies scolaires telles que les remises de prix, les remises de diplômes, les symboles vestimentaires et emblématiques, les cérémonies de promotion et des solennités d'examens. A ces considérations anthropo-sociologiques, on peut ajouter un constat purement sociologique. [...]

[...] La société moderne pourra-t-elle vivre sans mythes ? Les mythes sont des récits exemplaires, des évocations de faits passés présentés comme réels et sacrés, qui établissent les modèles ou les normes pour la communauté des vivants. M. Eliade, Mythes, rêves et mystère; 1957. Les sociétés modernes sont des bouillons de culture où les édifices philosophiques et moraux ne peuvent plus s'appuyer sur des principes usés, éliminés, remis en cause de toute part. On peut se demander alors si les mythes ont encore un intérêt dans nos sociétés contemporaines? [...]