La France, comme elle le mentionne dans sa devise, revendique un principe d'égalité, que ce soit l'égalité des chances prônée dans le domaine scolaire, ou encore l'égalité pour l'accès aux droits, à l'emploi... on aspire à faire de la société française, une société de plus en plus égalitaire.
A ce jour, la société française est-elle plus ou moins inégalitaire qu'en 1970 ?
Dans un premier temps nous remarquerons que la France, en 2010, est une société qui tend vers l'égalité puis nous analyserons les inégalités qui subsistent encore.
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En 1970 et aujourd'hui encore, on prône l'égalité des chances, principe selon lequel tout enfant peut avoir accès à la scolarité et aux diplômes synonymes de sa réussite, quelque soit son milieu d'origine. Depuis l'école républicaine, le collège unique, les lois comme celles de Jules Ferry on assiste à une massification au niveau de l'école.
En 2010 on compte davantage d'étudiants dans le supérieur qu'il y a 30 ans.
Même si le principe remarqué par Boudon qui explique qu'un étudiant et sa famille pèsent les avantages et les coûts d'un parcours scolaire supérieur, avant de faire un choix, les étudiants sont de plus en plus nombreux à poursuivre des études supérieures et ce, quelque soit leur milieu d'origine (...)
[...] Les personnes handicapées sont aussi discriminées et ce, encore en 2010. Conclusion Ainsi, depuis 1970, la société française a vu des inégalités s'estomper ; l'école s'est démocratisée, les classes populaires accèdent davantage aux études longues, à des emplois mieux placés, mieux rémunérés, la discrimination positive et les prestations sociales conduisent vers une société plus juste Cependant on peut noter que des inégalités restent ancrées dans notre société, l'égalité des chances n'est pas totale, le contexte économique est moins favorable à l'égalité la société sans classes, égalitaire qui inspirait Marx n'a pas encore vu le jour en 2010. [...]
[...] Si aujourd'hui la tendance s'inverse, c'est notamment grâce au développement des bourses d'études attribuées sous conditions de ressources mais également du fait que les femmes sont de plus en plus nombreuses à posséder une activité professionnelle, augmentant ainsi les ressources du foyer et permettant aux enfants de poursuivre leur scolarité. L'école favorise aussi l'égalité avec le dispositif de discrimination positive. Ce dernier permet à des étudiants issus d'un milieu populaire d'accéder à des grandes écoles, accès qui est en majorité réservé aux fils issus de classes supérieures qui, comme le mentionne Bourdieu, possèdent un capital social, culturel et économique, apprécié dans le domaine scolaire. B. Autres dispositifs favorisant l'égalité Comme pour les bourses d'études, l'Etat dispose de différentes prestations sociales auxquelles peuvent accéder les ménages ayant de faibles revenus. [...]
[...] C'est encore le cas en 2010. Les enfants dotés d'un capital culturel ont plus de facilités à l'école car cette dernière favorise le capital culturel. Aujourd'hui on remarque, qu'à diplôme égal, un étudiant issu d'un milieu favorisé a plus de chances de décrocher un emploi, en tout cas plus rapidement qu'un étudiant d'un milieu populaire. En effet l'étudiant favorisé possède un capital social, c'est-à-dire un carnet d'adresses auquel il peut faire appel pour obtenir un emploi. De plus, si aujourd'hui l'échec scolaire n'est plus le résultat d'appartenance à un milieu social peu favorisé, il est toujours présent dans notre société. [...]
[...] Autres inégalités En 2010, le contexte économique n'est pas le même qu'en 1970. Un étudiant diplômé aujourd'hui a moins de chances de trouver un emploi qu'il y a 30 ans. Le nombre de diplômés a augmenté et le chômage également, ce qui rend l'entrée sur le marché du travail plus complexe. On assiste, depuis 1970, à une dévalorisation des diplômes. C'est le paradoxe d'Anderson ; pour le même niveau scolaire, le même diplôme que ses parents, un jeune d'aujourd'hui n'aura pas la même position sociale que ses parents, elle sera inférieure. [...]
[...] En effet depuis plusieurs années, on parle du développement d'une importante classe moyenne. Ceci est dû à la disparition de la classe paysanne qui tend vers la consommation de masse comme le reste de la société. Ainsi la classe paysanne, ouvrière et autres, dont les revenus, les écarts de ressources sont moindres, ont des goûts, des habitudes de consommation qui deviennent similaires, le niveau d'équipement d'un foyer à l'autre devient presque égal (téléviseur, électroménager, véhicule L'égalité entre les ménages est donc renforcée. [...]
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