Socialisation secondaire, socialisation primaire, relation de dépendance, resocialisation, institution totale, Goffman, rite d'interactions, identité pour soi, identité pour autrui, pudeur
Dans ce chapitre on va étudier les situations d'apprentissages qui interviennent une fois la socialisation primaire terminée. La socialisation secondaire est faite par des groupes qu'on intègre et quitte facilement, les relations de dépendances moins fortes, moins affectives.
La resocialisation et la désacralisation sont des situations où les individus sont plongés dans des contextes qui font que la socialisation est mise à zéro ou bouleversée totalement. La personnalité des individus est complètement transformée. Ce sont des institutions qui visent à resocialiser les individus en les désocialisant et les resocialisant. On parle d'institutions « totales » dont le but officiel est de structurer le comportement, l'identité des individus, transformer leur identité pour la rendre conforme à la société dans laquelle ils évoluent.
[...] C'est le coeur de la logique des interactionnistes. On parle d'interaction car en utilisant ce concept de face, on dit une chose assez simple et essentielle pour eux : Dans nos échanges ordinaires, les mots qu'on utilise, les expressions de notre visage, les gestes qu'on fait, les choses qu'on dit des aux autres, sont interprétées par les autres et les autres en retire l'idée que l'on se fait de soi même, de l'autre qui interagit avec nous, sur ce qu'on pense de la situation. [...]
[...] Selon lui ce que l'on constate dans les prison, le strict contrôle des individus visant à transformer leur personnalité, est inscrit dans un mouvement plus général. Ce qui se joue dans les prisons, se joue en fait dans tout un tas de sphère de la vie sociale où on va voir apparaître un règlement. Ces règlements et disciplines apparaissent à la fin du Moyen Age et à la fin de la révolution françaises. Le contrôle social passe aujourd'hui à travers ces disciplines. [...]
[...] Aujourd'hui, le contrôle social s'exerce à travers non pas une incitation à respecter les règles par la menace physique, mais discrètement une incitation à avoir un comportement normal, à être respectueux des règles. Ce contrôle s'exerce sur le corps des individus. Le pouvoir ne dérive pas de la violence qu'on est capable d'exercer sur la personne fautive mais sur la capacité de prévoir et de structurer ce que feront les individus, où ils seront et à quel moment ils le feront. On va régenter dans son aspect le plus quotidien l'existence des individus. [...]
[...] Par exemple quand on rentre en prison = dépossession, «dépouillé de ses attributs identitaires» selon Goffman. Ce sont des mécanismes de standardisation. - Il y a des pratiques d'atteinte à la personnalité des individus. On atomise les individus, on les enjoint à l'obéissance et la stricte obéissance. Selon Goffman c'est ce que fait toute institution totale. Par exemple= fouilles à nu. La question qui se pose maintenant: un individu plongé dans ce contexte est un pion, dont on peut faire ce que l'on veut. [...]
[...] Une institution totale est un lieu qui régit de façon extrêmement étroite le comportement des individus (contrôle de ce que les individus font, comment ils le font et quand ils le font). Ces lieux reposent sur des règlements extrêmement serrés. Quand on appartient à une institution totale, on se voit assigné un statut très net, très difficile de négocier. Ces institutions ont un sens de la hiérarchie extrêmement poussé. - Séparation de ces institutions vis à vis du reste de la société. [...]
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