Travail à l'hôpital, médecine, pénibilité des tâches, patients, travail de négociation
On étudie ici les principales catégories de métiers avec les médecins, les infirmières, les aides-soignantes et les agents hospitaliers. Il va souvent s'agir d'étudier, de partir de la définition officielle des postes de travail telle qu'elle existe dans les textes de lois et de voir en fait la réalité et de la dépasser, nous allons voir concrètement comment les choses se passent sur le terrain et en particulier, cette démarche va permettre de montrer la multiplicité des tâches que chacun doit effectuer, on verra aussi la pénibilité de ces tâches (différentes sortes de pénibilités) et on verra également que finalement les inégalités qui existent entre elles sont la preuve des rapports de force existants.
[...] II Les difficultés du travail sur le matériel humain. A - La notion de matériaux humains. Goffman, asiles en 1961. C'est dans ce livre qu'il propose la notion de matériau humain, pour les études de la sociologie de la santé. L'idée est de pouvoir étudier comparativement ces études grâce à cette expression, il s'agit de comparer l'hôpital avec l'industrie et les personnes malades avec les objets industriels. Cette comparaison est à priori choquante mais l'idée est d'abord de ne pas sacraliser les situations de travail. [...]
[...] Il y a une corrélation entre le niveau d'étude ou la hiérarchie hospitalière et le degré d'exposition au x tâches pénibles. C'est une fonction décroissante. Les médecins plus jeunes sont confrontés plus souvent à ce dirty work que les médecins vieux. Et ainsi de suite. Il y a une autre notion, c'est la notion de délégation de sale boulot. Elle lui est complémentaire. L'idée, la démonstration de Hughes, c'est que le sale boulot donne systématiquement lieu dans l'hôpital à des processus hiérarchique de délégation. [...]
[...] C Dans le cas des aides soignantes. Les choses sont moins intuitives car la définition se fait vraiment par opposition à la technique, ce n'est pas un métier technique, ce qu'on leur demande c'est en fait du travail ménager, on leur demande aussi du travail de relation et de confort auprès du patient (donner à manger, toilette du patient Or lorsqu'on observe comment les choses se passent, nous remarquons d'autres hypothèses. Arborio décrit bien ce métier avec son œuvre un personnel invisible. [...]
[...] C Le travail sur les sensations des patients. Les personnes qui travaillent à l'hôpital doivent tenir compte des sensations des patients et des familles et parfois c'est délicat. Exemple des douleurs physiques : Baszanger, douleurs et médecines : la fin d'un oubli paru en 1995 aux éditions duSeuil. Les sociologues vont plus loin, on est sensé avoir un métier qui soulage la douleur alors que parfois certain traitement créé de la douleur. Il y a un paradoxe, certains services ont des difficultés dans la prise en charge de la douleur psychologique comme en effet dans le service de gériatrie. [...]
[...] B Le travail sur les corps des patients. ( Une pénibilité collective. Souvent il peut y avoir des odeurs, des substances corporelles. Tout ceci est très bien décrit par les études sociologiques par substition. (texte de jean Peneff). Il distingue deux notions, comme la pénibilité physique du travail mais aussi de pénibilité morale ou psychologique. En général dans un univers de travail, symboliquement lorsqu'on est exposé au sale, on bénéficie alors d'une moindre considération sociale. Les sociologues ont mis en place des sortes de trucs pour essayer d'identifier la pénibilité au travail comme observer une nouvelle entrée dans un hôpital. [...]
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