Résumé de cours de Sociologie [Terminale ES (SES)] consacré à la stratification sociale et aux inégalités. Une biographie ainsi qu'un bibliographie de chaque sociologue cité (Marx, Tocqueville...) sont présentes.
[...] Les parcours de réussite scolaire sont par ailleurs fonction des conditions d'offre du système (filières, établissements plus ou moins renommés, sélection des dossiers, etc.). Au-delà du diplôme, enfin, l'origine sociale s'avère encore déterminante de la capacité à convertir le titre scolaire en une position professionnelle avantageuse : le rendement du diplôme demeure inégal. Chapitre 3 : Idéal démocratique et inégalités Les sociétés démocratiques : quelle égalité ? Selon Tocqueville est démocratique une société où se trouve réalisée l'égalisation des conditions. Il n'y a plus, dans les sociétés modernes, de différences durables de conditions, d'héritage social contrairement aux sociétés d'Ancien régime. [...]
[...] L'affirmation d'une égalité formelle des droits n'élimine pas, par ailleurs, les inégalités réelles des situations. Il faut alors articuler égalité formelle et égalité réelle. Les individus sont, dès lors, sujets à une frustration : les inégalités sont d'autant moins supportables que d'égalisation des conditions progresse. Les individus sont alors d'autant plus enclins à lutter contre les inégalités. C'est cette frustration relative qui doit conduire à la réduction des inégalités dans les sociétés démocratiques. Cette vision optimiste de l'articulation entre égalité réelle et égalité formelle est toutefois contredite par deux visions critiques. [...]
[...] Ce phénomène est la mobilité structurelle. On doit également appréhender les changements de position sociale qui ne sont pas dus à ces mutations structurelles afin de mesurer la mobilité nette. Ce sont ces derniers mouvements qui indiquent les degrés de fluidité sociale, lesquels sont à mettre en rapport avec les parcours individuels et le jeu stratégique des acteurs sociaux qui construisent leurs destins. Dans la stratégie des acteurs sociaux, la mobilisation des ressources (le capital économique, culturel, social selon Pierre Bourdieu) met en scène les familles. [...]
[...] Deux principes sont à l'ouvre. D'une part, un principe d'égalité qui, universel, s'applique à tous les individus (par exemple : les hommes et les femmes sont égaux devant la loi) ; d'autre part, un principe d'équité qui tient compte des particularités des individus et/ou de certains groupes sociaux. En terme d'équité, sera juste l'action des pouvoirs publics prenant en compte des besoins spécifiques de tel groupe par rapport à tel autre, quitte à enfreindre le principe de stricte égalité et à pratiquer une politique de discrimination positive. [...]
[...] Résoudre les contradictions, c'est penser que les sociétés démocratiques doivent définir le degré d'inégalité qu'elles sont à même de tolérer. On peut poser, d'abord, que les inégalités sont justes et légitimes dès lors que se trouve fondé un principe d'égalité de départ : l'inégalité des chances. En vertu de ce principe, les inégalités produites par la compétition sont acceptables car elles sont, d'une part, le résultat de l'action d'individus fondamentaux égaux, d'autre part, le reflet des mérites et des efforts que chacun effectue. [...]
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