Les victimes se sont vu reconnaître des droits ainsi qu'un statut, ayant pour but de réparer le plus justement possible ce qui a été commis. Le Conseil de l'Europe a approuvé plusieurs textes sur l'aide aux victimes, et en France il s'agit de la loi du 15 juin 2000, dont l'article 1 stipule que « l'autorité judiciaire veille à l'information et à la garantie des droits des victimes au cours de toute procédure pénale » (...)
[...] En effet, à chaque agression importante, un haut responsable de l'Etat, voire même le Président, s'exprime pour la condamner. S'il ne le fait pas, le peuple peut le blâmer en considérant qu'il n'a pas fait son travail, même si cela sort de ses fonctions. On assiste donc à une systématisation de la sacralisation des victimes, qui entraine qu'une condamnation orale d'un acte ne représente plus grand-chose maintenant. De plus, on voit apparaitre un effet de buzz : les médias vont parler beaucoup d'un thème, mais pendant peu de temps. [...]
[...] La sacralisation des victimes dans la société Introduction : Le statut de victime a longtemps été mis en retrait pour mieux blâmer les criminels. Petit à petit, les victimes ont bénéficié de mesures spéciales de reconnaissance et éventuellement de dédommagement, jusqu'à que leur paroxysme soit atteint, à savoir la sacralisation de la victime. I. Les marques de la sacralisation 1 Les dispositions officielles et légales Les victimes se sont vu reconnaitre des droits ainsi qu'un statut, ayant pour but de réparer le plus justement possible ce qui a été commis. [...]
[...] La victime possède sensiblement plus de droits qu'un accusé. En effet, quelques uns sont : - Le procureur de la République peut recourir à une association d'aide aux victimes - La protection de l'image des victimes, si elles portent atteinte à leur dignité - Le droit de déclencher des poursuites, ou si elles sont déjà en cours, de s'y associer - Le droit d'être informé de l'avancement des démarches et de leurs droits par la police - Le droit à l'indemnisation - Le droit à un avocat D'un autre coté, voici une liste non exhaustive des droits que les accusés ont : - Le droit de recours aux associations - La présomption d'innocence, qui est de plus en plus bafouée. [...]
[...] il ne convient pas ici de tenter de répondre à une question qui peut être très compliquée, mais succinctement disons que l'histoire de Dreyfus peut être qualifié d'héroïque, car elle a permise entre autre de faire avancer les mentalités ; mais Dreyfus en lui-même n'est pas vraiment un héros, dans le sens où il n'a pas accomplit d'action héroïque. Par le transfert de ses cendres au Panthéon, certains hommes politiques souhaitaient marquer la volonté du gouvernement de lutter contre l'antisémitisme. Finalement, ce transfert ayant suscité trop de critiques, il fut remplacé par une cérémonie officielle en présence de J. Chirac, le président de l'époque Une égalité des droits de la victime et de l'accusé ? [...]
[...] C'est le cas des combattants algériens qui réclamaient des pensions de la part de l'Etat français en 2006, à l'occasion de la sortie du film Indigènes Une reconnaissance dérangeante Certaines victimes ont plus de mal à obtenir un tel statut. C'est notamment le cas des victimes de la colonisation, thème dérangeant auquel les ex pays colonisateurs préfèrent ne pas avoir à faire face. La sacralisation des victimes est donc un phénomène récurrent dans notre société, qui touche la majeure partie de ces personnes, même si certaines continuent d'être marginalisées si une telle reconnaissance pouvait nuire à l'image d'un pays. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture