Où commence et où s'arrête la socio des organisations ? Simple analyse des groupements organisés que sont les entreprises et les administrations ou réflexion sur les mécanismes de coopération humaine, sur l'action collective ie penser l'organisation sociale au sens large ? Comment fonctionnent ces entités composées d'individus concourant à la réalisation d'un objectif commun ? Différence avec socio du travail qui elle s'intéresse à l'organisation même du travail et de l'activité productive. Objets délaissés par la sociologie des organisations qui cherche à comprendre ce qui fait qu'un groupement humain tient et ne se délite pas. Cependant point commun entre les 2: réflexion sur les processus de rationalisation dans la société occidentale depuis la fin du 19ème.
Enracinement dans recherches des années 20 dans les ateliers de la General Electric par Elton Mayo et l'Ecole des relations humaines sur les effets de l'organisation et des conditions de travail sur la productivité. Montre les limites du taylorisme. Les chercheurs de l'Ecole des relations humaines identifient toute une organisation informelle qui ne coïncide pas exactement avec l'organisation formelle et technique de l'entreprise.
Aux Etats-Unis, réflexion dans les années 40 et 50 sur la bureaucratie (inspirée de Weber) son degré de rationalisation et les rigidités qui y sont générées, les rapports de l'organisation avec ses membres et son environnement. En France, travaux de Michel Crozier à partir des années 60.
[...] Enfin la rationalité des acteurs est limitée. Les concepts clés : Stratégie : la rationalité de l'acteur s'exerce dans la saisie d'opportunités définies par un contexte donné et dans la prise en compte du comportement des autres acteurs. Pouvoir : n'est pas un attribut mais une relation déséquilibrée impliquant cependant l'échange et la négociation. Plus le comportement d'un acteur sera imprévisible et plus son pouvoir sur son partenaire sera grand sources principales de pouvoir reposant sur les zones d'incertitudes : liée aux compétences ou spécialisation fonctionnelle difficilement remplaçable, maîtrise des relations avec l'environnement, maîtrise de l'information et de la communication interne, maîtrise de l'utilisation des règles organisationnelles. [...]
[...] D'où le recours à une demande ponctuelle d'informations entre enquêteurs. Ce modèle remplit alors différentes fonctions sociales : transforme les individus atomisés ayant le même supérieur hiérarchique en groupe uni par des liens d'entraide, cette cohésion contribue à l'amélioration du travail, renforce l'intérêt des agents pour leur travail et leur maîtrise de celui-ci. Au-delà de ces fonctions latentes, des dysfonctions apparaissent : forte réticence des agents à changer de poste ou de service. Cette étude montre bien que les bureaucraties ont des capacités de transformation. [...]
[...] Proche de la sociologie cognitive L'analyse stratégique Début 60's, Crozier fonde le Centre de Sociologie des organisations (CSO). Crozier importe les travaux américains en France. - Le Phénomène bureaucratique (1964) met l'accent sur les relations de pouvoir qui se développent dans les organisations - L'Acteur et le Système (1977) avec Friedberg présente l'armature de la théorie de l'analyse stratégique. - Le Pouvoir et la règle (1993) de Friedberg réactualise les travaux du CSO. La réflexion s'affine même si un certain nombre de postulats et de concepts demeurent Les relations de pouvoir au sein des ateliers de la SEITA Le Phénomène bureaucratique (1964) est plus qu'un prolongement des analyses de Merton sur les dysfonctions bureaucratiques. [...]
[...] L'organisation comme montage composite Boltanski et Thévenot éclairent les logiques d'action au sein des univers organisationnels. Cette voie conduit à préciser les différentes modalités de l'action en fonction des situations traversées par les acteurs et problématise leurs relations. Ils s'intéressent d'abord aux logiques d'actions à forte légitimité, publiquement justifiables, puis aux autres, plus diversifiées L'exigence de justification dans les organisations Question : les intérêts et stratégies de pouvoir sont-ils le premier moteur de l'action au sein des organisations (cf Crozier)? [...]
[...] Pas que des routines mais également des crises qui réajustent l'organisation. Dupuy et Thoenig dans L'Administration en miettes (1985), analyse proche. Ils montrent que le plus souvent, l'administration s'adapte pour ne pas changer Le changement comme apprentissage collectif L'Acteur et le Système (1977) Les auteurs estiment que toute action de changement passe par la découverte et l'acquisition de nouvelles capacités collectives, façons de raisonner Le changement est donc apprentissage. Mais cette conception du changement se heurte notamment à la structuration antérieure des systèmes d'action concrets. [...]
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