Question urbaine, politique de la ville, mobilité, mouvements sociaux, mutations sociales, dynamique sociale, division du travail, milieu urbain, rapports sociaux, rapport conflictuel, concentration économique, gentrification, monde agricole, première guerre mondiale
La question urbaine s'articule autour de grands thèmes majeurs tels que la politique de la ville, son histoire et son organisation, mais aussi la proximité spatiale ainsi que la distance sociale, et plus précisément les limites de la mobilité, s'étudiant notamment, par la sociologie des mouvements sociaux , des modes de vie et de l'étude de l'égalité des chances. L'analyse des luttes de classes à travers le prisme des contradictions urbaines et de l'émergence des mouvements sociaux dans le capitalisme a également été d'une importance cruciale pour comprendre ce qui relève particulièrement des fractures sociales, de la pauvreté et de l'exclusion sociale, à travers les dynamiques et changements sociaux.
[...] Grands ensembles étant conçus comme des espaces de ségrégation, mettant à l'épreuve le convivialisme induit par la marginalité urbaine. C'est pourquoi, il est important d'élargir le spectre de recherche en prenant en compte une pluridisciplinarité de champs sociaux, relevant d'un milieu d'interconnaissance et de complémentarité essentiel. En effet, le champ territorial relève du champ social, puisque toute dynamique sociale s'y raccroche, mais on peut également remarquer une interdépendance au niveau politique. Car toute production sociale de l'espace est nécessairement politique (gestion des rapports de force entre groupes sociaux). [...]
[...] Les conflits sociaux sont de ce fait, définis par les positions occupées dans l'environnement, soit ici, l'espace urbain. Les conflits qui, d'une part, trouvaient leur ancrage dans le champ du travail, se sont déplacés au niveau urbain entraînant (remarqué par Henri LEFEBVRE) de nouvelles problématiques, perspectives et enjeux sociaux. Le travail a donc une part prépondérante dans la vie d'un individu et amène à penser les rapports sociaux dans lesquels il est rapporté sous un point de vue compétitif, différenciatif et de hiérarchisation, pouvant induire des situations très inégalitaires entre individus et groupes d'individus, pouvant même créer des conflits et alors, des cas de déviance, de délinquance et parfois même de criminalité. [...]
[...] C'est dans une modernisation du modèle de production que l'on assiste véritablement à une inféodation des faits sociaux. Et c'est par l'analyse de l'évolution des normes, des valeurs et des pratiques (culturelles entre autres) autour du milieu urbain que l'on comprend les changements sociaux qui accompagnent et sont produits par le contexte. Le nouveau modèle s'impose si rapidement qu'il bouscule l'ancien de manière à enfermer les individus dans une contrainte qu'ils n'ont pas choisi. Ces derniers se retrouvent notamment aliéné par leur travail, et par l'excès des spécialisations sur des tâches très parcellaires et répétées, si simples qu'il n'y en a plus, un travail émietté, caractérisé par des tâches éclatées afin de produire toujours plus pour satisfaire le cercle vicieux du capitalisme et de la production de masse découlant de ce nouveau système grandissant dans lequel ils sont enchevêtrés. [...]
[...] Ainsi, on remarque la naissance et le développement de banlieues dans lesquelles sont logés les classes populaires où prédominent des relations conflictuelles, entremêlées de problèmes tels que la précarité, la pauvreté, l'exclusion, la marginalisation et de ce fait une expression et un recours accru à la violence. Les classes populaires étant à l'épreuve de la réalité sociale et culturelle. Au contraire des centres villes qui connaissent des transformations positives avec un certain embourgeoisement et comme étant des espaces produisant de l'intégration sociale. Les territoires sont donc assignés à une population donnée, concentrant tous les problèmes liés aux évolutions sociales et urbaines contemporaines. [...]
[...] Il s'agit alors pour les pouvoirs publics d'une véritable rénovation urbaine, une transformation radicale de ces territoires en difficultés, disqualifiés, dégradés, populaires et prioritaires. Cependant les décisions urbaines mettent à l'épreuve la démocratie par l'impossibilité à la convivialité dans une ville financiarisée et fondée sur le seul principe de l'utilitarisme, transformant la solidarité comme marchandise. Ajoutons à cela que les villes se financiarisant de plus en plus, l'action des entreprises a irrémédiablement des répercussions sur le processus de fabrication de la ville, et ainsi sur les identités collectives comme singulières, mais aussi sur les représentations et les rapports sociaux en découlant. [...]
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