Enseignements de la sociologie religieuse, mouvement missionnaire, déchristianisation, milieu ouvrier, catholicisme, contrastes géographiques, carte Boulard, constitution civile du clergé
Le mouvement missionnaire en France se développe après la Seconde Guerre mondiale du fait de la déchristianisation. Il existe des ouvrages célèbres : "La France, un pays de mission ?" (1943) par les abbés Godin et Daniel, "Les dévots : noyau dur de la religion". Les pratiquants sont ceux qu'on appelle les "conformistes réguliers", il existe aussi des pratiquants en fonction des saisons temporelles, en fonction des rites de passage de la vie et des personnes qui sont sorties de la pratique. La JOC (Jeunesse Ouvrière Chrétienne) est un mouvement fondé en 1927.
[...] Cela fait référence à un ouvrage de l'historien Jean Delumeau en 1992, La religion de ma mère. Un quart des jeunes vit dans un phénomène de division et le catholicisme français va s'en ressentir. On voit qu'il y a une insistance intérieure avec l'institution (membre familial très pieux). Il y a une dimension œdipienne dans le rapport français de la religion où revenir dans la religion, c'est revenir vers sa mère et s'éloigner de son père et inverse lorsque l'on s'écarte de la religion. [...]
[...] On a une sociologie anormale. Les contrastes anthropologiques Ces contrastes sont de deux types : les contrastes d'âges : les enfants étaient les plus pratiquants faces aux adultes, c'est l'inverse aujourd'hui. Si l'on fait une courbe de la pratique par âge, entre 7 et 12 ans, on observe un pic qui atteint les car à 12 ans, on retrouve la communion solennelle . C'est le rite de passage entre l'enfance et l'adolescence. Et le système veut qu'il y ait un catéchisme avant la communion avec une messe obligatoire. [...]
[...] Il met son nom comme un poids intellectuel. L'inquiétude sur la déchristianisation Cette enquête sociologique est devenue une enquête historique. En remontant dans le temps, on a compris que le processus de déchristianisation est plus compliqué que ça et plus ancien. Cela a démobilisé les catholiques sur le terrain de la christianisation. Il y a deux inquiétudes : le catholicisme repose sur une chrétienté rurale (forte culture régionale ) qui sont les points forts du catholicisme. C'est lorsque ces régions vont se moderniser que cette chrétienté rurale va s'effondrer. [...]
[...] Quant aux contrastes par genre , les sociologues parlaient de dimorphisme sexuel de la pratique religieuse . Le dimorphisme sexuel (genrée) de la pratique religieuse est que dans la France du XIX-XXe siècle, les femmes sont plus pratiquantes que les hommes et plus la région est déchristianisée, plus l'écart est fort entre les deux. La religion se fait par la mère et on voit que la pratique du sacerdoce se rompt lors de la mort de la mère. On a cette idée que c'est la mère qui transmet la religion aux enfants. [...]
[...] Il y aurait une grande angoisse dans les milieux ouvriers. C'est dans ce contexte-là que l'on a lancé toutes ces enquêtes. Par ces enquêtes, on se rend compte que le catholicisme français est beaucoup plus en forme que l'on pensait. Emmanuel Mounier (1905-1950) a écrit Feu la chrétienté disant que certes la chrétienté est morte, mais il faut trouver autre chose. Après ces enquêtes, on a un optimisme quant au futur de la chrétienté ; Le Bras publie Déchristianisation, un mot fallacieux (1963). [...]
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