L'histoire est une des dimensions dominantes étudiées par l'anthropologie. Cependant, nous pouvons constater qu'au cours de le seconde moitié du XXe siècle, elle occupe une place inégale, voire contradictoire dans les principaux courants et approches de cette période. Pour développer la place qu'occupe l'histoire dans l'anthropologie, il est assez évident de s'intéresser à deux courants fondamentaux de l'anthropologie. On portera tout d'abord intérêt au structuralisme, de Claude Lévi-Strauss, dans lequel la dimension historique est effacée. Puis nous nous intéresserons à l'anthropologie dynamique de Balandier, où l'historicité est primordiale.
I. Le structuralisme
Le structuralisme est un courant anthropologique, fondé par Claude Lévi Strauss, une des plus importantes figures de l'anthropologie et intellectuelles du XXe siècle, au cours des années 1950.
Ce courant a été inspiré et se forme sur le modèle de la linguistique structurale, dont le but est de chercher les structures et les modes de construction universaux du langage. En partant de cette discipline, le structuralisme va chercher à déterminer les modes de construction et les structures communs à toutes les sociétés. Pour établir les structures des sociétés, C. Lévi-Strauss va totalement effacer l'historicité de ces sociétés, qui pour lui n'est pas importante, et même sans intérêt. Car pour lui, une société s'étudie à un moment donné, avec une vision synchronique, et non dans le temps, avec une vision diachronique. Pour ce faire, il accorde une grande importance au fait de replacer l'objet dans sa structure, en relation avec tous les autres éléments qui forment cette structure. Ce qui est également dans le structuralisme, c'est la dialectique entre la notion de nature et culture, commune selon Lévi-Strauss, à toutes les cultures.
Dans son oeuvre, Claude Lévi-Strauss porte une attention particulière à deux éléments principaux : la notion de « pensée sauvage » et les mythes (...)
[...] Dans cet exemple, Lévi-Strauss reprend tous les critères du structuralisme : la dialectique nature/culture, absence de l'historicité, et placement de l'objet d'étude dans sa structure, ici les autres éléments étant les motivations, et le groupe de pairs. Ce courant du structuralisme a suscité de nombreuses critiques. On lui reproche une vision trop universaliste, un intérêt trop axé sur la structure, en oubliant la culture, et surtout son manque d'intérêt à l'histoire des sociétés étudiées. D'autres courants vont naître après le structuralisme, et en réaction à celui-ci, où l'histoire sera d'une forte importance. L'anthropologie dynamique L'anthropologie dynamique de Balandier est née avant tout d'une critique du structuralisme. [...]
[...] Il porte ensuite attention à la dialectique tradition/modernité, prédominante en anthropologie. Pour lui, cette dialectique est infondée, car ce ne sont pas deux notions opposée, mais au contraire, continues. Pour lui, la modernité est amenée par la colonisation, et est universalisée par celle-ci. De plus, c'est la tradition qui va déterminer la façon dont réagissent les populations à la colonisation. Balandier porte également un grand intérêt à la dialectique entre la notion d'ordre et de désordre. Pour lui, toutes les sociétés sont basées sur une opposition entre ordre et désordre. [...]
[...] Les Gnawa sont un groupe d'Afrique du Nord traditionnel, effectuant principalement des cérémonies religieuses et des rites de possession. L'intérêt de G est principalement posé sur l'ambivalence que suscitent les Gnawa. Ils sont à la fois intégrés et exclus de la société (repose sur la notion d'ordre et de désordre), principalement du fait du rapport à la religion. En effet, les Gnawa consomment de l'alcool et des drogues, et côtoient le sang pour communiquer avec les esprits, choses impensable pour cette région principalement musulmane. [...]
[...] Place de l'histoire dans les courants anthropologiques de la seconde moitié du XXe siècle : Étude du structuralisme et de l'anthropologie dynamique. L'histoire est une des dimensions dominantes étudiées par l'anthropologie. Cependant, nous pouvons constater qu'au cours de le seconde moitié du XXe siècle, elle occupe une place inégale, voire contradictoire dans les principaux courants et approches de cette période. Pour développer la place qu'occupe l'histoire dans l'anthropologie, il est assez évident de s'intéresser à deux courants fondamentaux de l'anthropologie. [...]
[...] Conclusion Le structuralisme et l'anthropologie dynamique sont deux grands courants de l'anthropologie, tous deux consacrés à l'étude des sociétés traditionnelles Cependant, leurs méthodes divergentes et ce qui marque la grande différence entre ces deux courants et la place qu'ils accordent à l'historicité des sociétés. Différence primordiale qui fonde la méthodologie, et l'approche de chacune d'entre elles. L'histoire est donc l'une des approches principales dans les courants de la seconde moitié du XXe siècle, soit en étant un élément principal, ou totalement occulté. Mais elle n'est jamais insignifiante et fonde les grandes approches anthropologiques. [...]
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