La sociologie s'est révélée être une discipline autonome à la fin du XIXe siècle. Elle s'affirme en particulier dans deux pays : en France et en Allemagne, à peu près au même moment. Le paradoxe est que chacun de ces deux pays a sa propre conception de la sociologie. Elle se constitue à travers deux points de vue, pas opposés, mais largement divergents : conception française et conception allemande de la sociologie.
Durkheim se destinait à devenir philosophe, il avait prévu de rédiger sa thèse sur les rapports entre l'individualisme et le socialisme, mais il s'est convaincu qu'il fallait commencer par étudier les rapports entre l'individu et la société. À partir de là, dès l'âge de 25-26 ans, il s'est orienté vers la sociologie.
Contrairement à Comte, Durkheim est à la fois un théoricien et un praticien de la sociologie. Il a fondé l'École française de la sociologie, il a réussi à transmettre sa conception de la sociologie. Cette dernière s'est imposée en France, le Durkheimisme fut dominant en France jusqu'en 1945. Selon Durkheim, la conception de la sociologie se trouve dans "Les règles de la méthode sociologique" (1895). Dans cet ouvrage, Durkheim décrit ce que devrait être la sociologie.
Durkheim commence par la définition courante de ce que ses contemporains appellent un phénomène social : il constate l'existence d'une définition, mais n'y adhère pas. À son époque, on appelle phénomène social tout ce qui se passe dans la collectivité et qui présente un intérêt pour la collectivité.
Selon Durkheim, si cette définition est exacte, manger, boire, dormir, raisonner sont des phénomènes sociaux. Ces « phénomènes" sont déjà étudiés par des sciences déjà existantes : manger, boire et dormir, par la biologie, et le raisonnement par la psychologie. Par conséquent, les phénomènes sociaux tels qu'ils sont définis couramment à l'époque de Durkheim ont déjà des sciences qui leur sont consacrés.
- première possibilité : la définition de son époque est exacte, et dans ce cas, la sociologie est inutile.
- seconde possibilité : cette définition est inexacte, mais dans ce cas, il faut en trouver une qui justifie la constitution d'une sociologie.
[...] - La vérification des hypothèses compréhensives WEBER l'appelle : l'imputation causale. Selon lui façons de vérifier des hypothèses : la mise en évidence de régularité statistique : on observe que tel raisonnement, motivation, revient fréquemment . (correspond à la technique des variations concomitantes de DURKHEIM) l'expérimentation psychologique : correspond au monisme causale de DURKHEIM, consiste à se demander ce qu'il se serait produit si le facteur qu'on a isolé, ne s'était pas produit ou si il s'était produit sous une forme différente. [...]
[...] Il y compare la criminalité aux États-unis et au Canada. Dans des villes de tailles comparables, la criminalité est toujours plus forte aux USA qu'au Canada. Étonnant car l'encadrement policier aux USA est plus fort qu'au Canada. Au niveau global, la relation est difficile à comprendre, LIPSET alors, propose de prendre en compte la conception de la loi que l'on se fait dans chacun des deux pays. En effet, ces deux pays ne conçoivent pas du tout la loi de la même façon. [...]
[...] WEBER a résumé cette situation dans une formule célèbre : (1ère caractéristique du capitalisme) Capitalisme = recherche rationnelle et systématique du profit Opposition entre capitalisme moderne et capitalisme spéculatif enjeu : usage du profit. Capitaliste spéculatif cherche (selon WEBER) soit à jouir des plaisirs de l'existence, soit à étaler ses richesses. Le profit est immédiatement dépensé à des fins de consommation. Capitaliste moderne (à l'inverse) : cherche à investir dans l'appareil de production, étendre ou améliorer son appareil de production. Accumulation du capital sur le long terme. 3ème étape de la démarche : Chercher les points communs entre le protestantisme d'une part et le capitalisme moderne d'autre part. [...]
[...] Le BERUF en allemand c'est le métier et la vocation. En effet, selon LUTHER et ses disciples, Dieu veut que l'homme travaille, le fidèle travaille en se soumettant à la tradition religieuse (devoir religieux). Les luthériens sont invités à exercer une activité productive. Mais par là, ils se soumettent à la tradition religieuse, or le capitaliste moderne refuse la tradition (il est orienté vers l'innovation). Par conséquent, selon WEBER, la religion luthérienne ne permet pas de comprendre les liens privilégiés entre protestantisme et capitalisme. [...]
[...] Se mettre à la place des individus étudiés. Mais selon WEBER, il y a deux problèmes : on est parfois amené à étudier des expériences très éloignées de la sienne. Exemple : difficile pour une mère normale de comprendre comment on peut tuer ses enfants et les mettre dans le congélateur. (problème circonstanciel), risque de substituer sa subjectivité à celle de individus étudiés. l'interprétation intellectuelle consiste à rassembler autant d'informations qu'on le peut sur les acteurs qu'on étudie et sur le contexte où il se trouve. [...]
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