La notion d'élite, utilisée par les sociologues, n'est intervenue que récemment comme élément de la réflexion géopolitique (...) Chaque société est donc pourvue d'une élite, dans les pays soviétiques, cette élite politico-économique s'appelle la Nomenklatura.
[...] Chaque société est donc pourvue d'une élite, dans les pays soviétiques, cette élite politico- économique s'appelle la Nomenklatura. L'élite La théorie des élites repose sur une idée centrale : partout et à toute époque, c'est une minorité d'individus qui dirigent la majorité. Pareto, sociologue italien, distingue l'élite gouvernementale de l'élite non- gouvernementale en analysant le domaine politique. Dans les PECO et l'ensemble des pays de l'ex-URSS, la Nomenklatura désigne la classe influente des postes de direction des organes du parti et de l'Etat ainsi que les entreprises économiques et certaines organisations sociales. [...]
[...] En 1989, le Mur de Berlin tombe et entraîne avec lui la chute du modèle soviétique, aussi bien politique, économique que social. La Nomenklatura t-elle alors réellement disparu avec la chute du Mur ? Les bases de la constitution de la nouvelle élite Depuis la chute du Mur, nous assistons à un maintien-renouvellement des élites politiques et un changement de hiérarchie entre les différents groupes. Cette situation est des plus paradoxales car malgré le profond bouleversement du régime politique, il y a un maintien des élites. [...]
[...] Néanmoins, ce rejet des élites politiques favorise l'émergence d'autres élites. En ce qui concerne la transition, l'opinion semble donc accorder plus de confiance à l'élite économique, et notamment aux directeurs d'entreprises, qu'aux personnes politiques. La Révolution de 1989 a certes perturbé de multiples aspects du capital social des anciennes élites communistes, mais elles ont cependant pu parvenir à le mobiliser avec succès à la façon du Parti Polymorphe d'hier (Thomas Lowit), en faveur d'un système politico- social pour lequel elles n'étaient pas préparées et qu'elles avaient combattu. [...]
[...] Il faut donc distinguer les élites locales et nationales. En effet, les élites politiques locales ont connu une bien moins grande rotation que le personnel politique central. Il n'y a pas eu de remplacement d'une élite politique par une autre mais un glissement, une permutation qui a promu les seconds rôles au premier plan. En quête de légitimité, les nouveaux dirigeants ont joué la carte nationale désireux de faire oublier leur passé communiste. Certains d'entre eux ont remplacé dans leurs discours les thèmes universalistes de la démocratie et des Droits de l'Homme par les valeurs nationales et la puissance de l'Etat. [...]
[...] Ces lois ont été dénoncées comme des lois par lesquelles la Nomenklatura entrait en possession des biens publics. La réalité fut plus complexe car dans l'esprit du législateur, ces lois étaient sensées à l'époque dynamiser l'économie par la mise en place de secteurs concurrentiels. Elites politiques locales et nationales : quelles différences dans le renouvellement ? Le degré de renouvellement des élites varie beaucoup selon le niveau de pouvoir (national ou local) et la sphère d'activité que l'on examine. De toute évidence, le pouvoir central a été le plus touché. [...]
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