La notion d'exclusion appartient au langage commun. Le terme d'exclusion apparaît dans les années 80/90. C'est une notion qui est très utilisée par le discours médiatico-politique. Dans la campagne présidentielle de 1995, par exemple, on parlait beaucoup de fracture sociale.
La notion d'exclusion est une prénotion. Nous allons essayer de dissocier la notion sociale de la notion scientifique du terme. Pour cela, analysons un concept plus facile à définir : la pauvreté (...)
[...] II) L'émergence dans le champ public de la notion d'exclusion En 1960-1990, on commence à parler d'exclusion, d'abord dans le débat public. On recense pour la première fois le terme d'exclusion auprès de ATD-Quart Monde. Quand on parle d'exclusion, on désigne une tranche de la population conçue comme la survivance visible et honteuse d'une population qui reste en marge du progrès économique et du partage des richesses. Dans les années 60, il y a une très forte uniformisation de la société, une moyennisation (Henri Ford). [...]
[...] Même en appartenant à des courants différents, les auteurs mettent l'accent sur l'exclusion comme processus à l'œuvre sur la société et comme quelque chose qui est produit par les modes de fonctionnement mêmes de la société. Ces auteurs mettent en évidence l'existence d'une dynamique relationnelle entre les différents groupes sociaux. Selon les différentes approches, on porte plus l'attention sur les dynamiques d'interaction par exemple. A travers la question de l'exclusion, on voit donc comment le s groupes sociaux interagissent entre eux. [...]
[...] Pour un État qui définit la pauvreté selon la méthode relative, l'enjeu est la cohésion sociale avec la redistribution des richesses. Dans la méthode absolue, le problème de la redistribution des richesses ne se pose même pas. Construction sociologique de la pauvreté : Simmel passe d'une définition individuelle, à une définition sociale de la pauvreté : il n'y a pas des pauvres, mais il y a de la pauvreté et on est pauvre quand on est secouru (par des institutions publiques). [...]
[...] Leur caractéristique principale est que l'incertitude ou l'irrégularité de leurs revenus entraîne pour eux une participation partielle à la vie économique et sociale. Exemples : chômeurs qui touchent encore leurs indemnités chômage, personnes qui travaillent en CDD ou à temps partiel - Les assistés (pas de connotation péjorative) : ils bénéficient d'un suivi continu de la part des dispositifs d'actions sociales. Leurs revenus sont exclusivement liés à la protection sociale. Ils ont un handicap physique ou moral etc . - Les marginaux : ils sont situés en aval du dispositif. [...]
[...] On obtient alors une évolution des catégories d'analyse, dont l'exclusion fait partie. Pour répondre au bouleversement de la conjoncture économique, sont mis en place des mesures, comme le RMI, et des chercheurs vont être appelés pour évaluer ces premières réponses politiques au retournement de la situation économique. Ils évaluent les politiques de réinsertion, et quelles sont les trajectoires des populations visées par ces mesures politiques. La notion d'exclusion prend son champ dans le domaine scientifique. L'enjeu pour ces chercheurs va être de construire un objet scientifique indépendant, et qui n'est pas la duplication de la notion utilisée par les politiques. [...]
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